Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 13 mai 2013

Succès pour la Poya d'Estavannens malgré la pluie


La foule était au rendez-vous dimanche à la Poya 2013 d'Estavannens, en Gruyère. Après une messe en plein air dans la matinée, 13 chars et une quarantaine de groupes ont défilé en cortège.


Les vaches défilent lors du grand cortège de la Poya 2013 ce dimanche 12 mai 2013 à Estavannens (FR). 
Image: Keystone



A la Poya 2013 d’Estavannens (FR), il fallait chercher le soleil dans les coeurs et non dans le ciel. Au 5e et dernier jour de cette 7e édition, la pluie et le froid n’ont guère entamé l’entrain des visiteurs.

Dédiées à la montée des vaches à l’alpage, les festivités célébraient les traditions vivantes de la Gruyère, dans un écrin de verdure couronné de majestueuses montagnes.

Un efficace service de navettes véhiculait les participants. La fréquentation a été excellente mais n’a vraisemblablement pas atteint les 60’000 personnes espérées, en raison de la météo. Ce fut la plus longue Poya jamais organisée: les précédentes éditions (1956, 1960, 1966, 1976, 1989 et 2000) ne duraient qu’entre une et trois journées.

Messe en patois 

La messe en plein air dirigée par Mgr Charles Morerod a constitué dimanche l’un des points d’orgue de la manifestation. Au pâturage du Dah, les fidèles, pieds vissés dans la boue, ont entendus le Choeur des Armaillis de la Gruyère accompagné du quatuor de cuivre d’Albeuve.

Arrosés par une pluie fine mais persistante, chanteurs et musiciens ont vaillamment interprété la «Mecha di jarmayi». Les enfants de choeur ont ensuite ouvert la marche pour la périlleuse redescente au village, le bas des robes blanches trempant dans l’épaisse couche de boue du sentier glissant.

Comble de malchance, le soleil n’a daigné montrer quelques rayons que lors de brefs instants avant et après le cortège, autre moment fort de la fête. Sous les yeux de la conseillère fédérale Doris Leuthard, marraine de la Poya 2013, 13 chars et une quarantaine de groupes ont défilé sous le thème «Sacrées montagnes».

Ils célébraient ainsi le labeur des armaillis et les mystères de la montagne, alchimie de la sueur et de la croyance populaire. Vaches ornées de fleurs et de sonnailles, chevaux, ânes, moutons, chèvres, poules et lapins se sont succédé. Râteaux, faux et fourches, entre autres, illustraient les outils emmenés pour les travaux aux champs.

«La poya c’est cool» 

De vieux armaillis barbus et vêtus des traditionnels capettes et bredzons (coiffes de paille garnies de velours noir et vestes brodées), des demoiselles en robes et foulards, des choristes enthousiastes et des enfants déguisés ont défilé sous les applaudissements. «La poya c’est cool, les vaches c’est joli», avait écrit un bambin sur son écriteau décoré de dessins.

Dans la foule de spectateurs, un couple fêtant 50 ans de mariage prenait l’événement particulièrement à coeur: madame, native d’Estavannens qui a participé à toutes les éditions de la Poya, a rencontré son amoureux au bal lors de celle de 1960.

Des centaines de bénévoles ont oeuvré à l’animation de la Poya 2013, qui repose sur un budget de 1,5 million de francs. La manifestation a aussi eu l’appui de l’armée, de la protection civile du canton, ainsi que de nombreuses autres associations.