Avec vacances au soleil rime malheureusement parfois tourista. Une équation qui ne sera bientôt plus valable grâce aux avancées de chercheurs de l'université de Cambridge, qui ont mis au point un médicament luttant contre la "diarrhée du voyageur" de manière préventive. Le vaccin sur lequel ont planché ces scientifiques britanniques combat les bactéries E. coli, qui peuvent être pathogènes, ainsi que les salmonelles. La tourista se traduit généralement pour les voyageurs par un épisode diarrhéique aigu bénin, d'une durée de deux à trois jours, souvent lié à la consommation d'aliments solides et de boissons.
Le vaccin prendra par ailleurs la forme de gélules et ne sera donc pas injecté dans le sang, ce qui constitue une première. De la bouche à l'intestin, le système digestif est hostile aux bactéries, rappelle en effet l'université de Cambridge, citant les enzymes digestives de la salive et l'acidité de l'estomac entre autres tueurs de bactéries de notre système digestif. La mise au point d'un vaccin à ingérer qui puisse être efficace sans être détruit par notre organisme constituait jusqu'alors un véritable défi pour les scientifiques.
Un accès dans les zones tropicales
Cette trouvaille pourrait ainsi améliorer l'accès aux vaccins de populations se trouvant dans des zones tropicales. Le transport de médicaments sous forme de liquides et nécessitant un respect de la chaîne du froid constitue encore un véritable obstacle au traitement de ces populations. Le vaccin est prêt pour être testé en phase I, ce qui correspond aux premiers tests cliniques, a annoncé l'université de Cambridge. En attendant son arrivée sur le marché, les touristes devront continuer d'appliquer les recommandations des services de santé : éviter l'ingestion d'aliments et de boissons potentiellement à risque, telles que de l'eau locale, en bouteille non capsulée ou des glaçons. Se laver les mains reste également le premier conseil à appliquer.