Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 4 juillet 2013

On pourra bientôt prédire certains accidents vasculaires cérébraux


Des chercheurs marseillais ont identifié un marqueur présent dans le sang qui permettra peut-être aussi d'évaluer le risque d'infarctus.

Les travaux de l'équipe dirigée par le professeur Florence Sabatier* pourraient faire franchir un pas de géant dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ces chercheurs viennent en effet de découvrir un marqueur présent dans la circulation sanguine, qui devrait permettre de prédire l'apparition d'un AVC dit ischémique. À la différence de l'AVC hémorragique, il est dû au fait qu'un fragment d'athérome (une plaque composée de graisse, de cellules sanguines et autres), qui tapisse la paroi interne des carotides des malades, se détache et migre dans le cerveau. Un traitement préventif pourrait alors éviter les problèmes.

Chaque année, 130 000 personnes sont victimes d'un AVC en France et près de 50 000 en meurent. Les autres gardent en général des séquelles plus ou moins handicapantes. Or, actuellement, il est impossible de prédire l'apparition d'un AVC. Certes, les médecins connaissent les facteurs de risque favorisant ce type d'accident (hypertension artérielle, tabagisme, abus d'alcool, notamment) et des campagnes ont lieu régulièrement pour que les patients identifient les premiers symptômes (paralysie d'un membre, troubles de la vision, du langage, de l'équilibre...) et appellent donc le plus rapidement possible les secours.

Opérations préventives remises en cause

En revanche, l'examen des carotides, ces artères qui montent le long du cou et acheminent le sang oxygéné du coeur au cerveau, peut révéler la présence d'une "sténose". Malheureusement, cette réduction du diamètre des vaisseaux ne se manifeste par aucun symptôme... jusqu'à l'accident, si un morceau de plaque se détache et va bloquer la circulation sanguine, entraînant une souffrance du tissu cérébral privé d'oxygène.

Actuellement, lorsqu'une sténose importante est découverte, le patient est opéré préventivement. Mais cette stratégie est remise en cause pour deux raisons, précise le communiqué de l'Inserm : "La première tient aux progrès thérapeutiques qui permettent de stabiliser les plaques (notamment grâce aux statines). La seconde est liée au fait que certaines plaques analysées a posteriori s'avéraient stables et ne risquaient pas de se détacher."

Marqueur à étudier

D'où l'intérêt de trouver un moyen d'identifier les patients à haut risque, ceux chez qui les plaques d'athérome sont réellement instables. Leader dans le domaine des microparticules cellulaires, l'unité marseillaise a donc réussi à identifier dans le sang de ces malades des particules spécifiques produites par les globules blancs (LMP pour "leukocyte-derived microparticles"). Et plus le taux de LMP est important, plus la plaque est instable.

"Ces données doivent encore être validées sur des cohortes plus importantes", insiste le professeur Florence Sabatier. "Il nous faut améliorer la valeur prédictive des résultats et s'assurer que le taux de LMP est corrélé à l'instabilité de la plaque dans le temps, quels que soient le degré de sténose et l'ancienneté de celle-ci. Il ne s'agit pas de passer à côté d'une plaque instable". Par la suite, d'autres travaux devront montrer si ce marqueur peut également servir à évaluer le risque d'infarctus du myocarde en cas de plaque d'athérome localisée dans une artère coronaire. Une autre piste également prometteuse...


* Unité de recherche INSERM U 1076 / Aix-Marseille Université et des chirurgiens du service de chirurgie vasculaire du CHU de la Timone (Marseille)

Anne Jeanblanc