Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 31 janvier 2014

Fribourg nage dans le bonheur


A Fribourg, on est plus heureux qu’ailleurs. Et le canton tient à le faire savoir. Un «damier» noir et blanc et le slogan «Fribourg le bonheur en plus», marquent la nouvelle campagne.



Symbolique du logo et du slogan

Le slogan est une expression de notre identité : les Fribourgeoises et les Fribourgeois sont plus heureux parce qu'ils sont attentifs aux grands et petits moments de bonheur et savent les apprécier. Cette attitude et les nombreux atouts du canton comme lieu de vie, de travail et de formation donnent aux gens d'ici de nombreuses façons de vivre heureux.

Le logo est une expression de la vie: frais, différent, actif, mouvant, joyeux et confiant. La couleur orange brillante est l'expression de cette force tranquille qui caractérise les fribourgeois.

Noir / Blanc représente notre canton. Les lignes noir et blanches mettent en évidence dualité dans notre canton en matière de bilinguisme. Le bilinguisme est renforcé par " Fribourg | Freiburg ".

Le damier est le symbole du lien entre la tradition et l'innovation, mais aussi celui de la rencontre et du rayonnement. Ce modèle est simple à reconnaître et pourra être utilisé sous différentes formes tout au long de la campagne.

En raison des nombreuses possibilités d'utilisation - taille grande ou petite, avec ou sans messages complémentaires - le logo est partie intégrante de notre communication. Il ne doit pas simplement être imprimé en bas à droite sur une affiche, mais il est le visuel de notre campagne dans son ensemble.



Le logo choisi par le canton de Fribourg pour sa nouvelle campagne de promotion fait grincer de nombreuses dents. A cause de son coût: de 660 000 à 800 000 francs par an. C’est un «jouet promotionnel», au service d’une démarche «arrogante et indécente», fustigeait hier dans La Liberté le député socialiste au Grand Conseil fribourgeois Xavier Ganioz. Autre critique pour cette campagne destinée à «augmenter la visibilité et la notoriété» du canton: un visuel marqué par un carré noir et blanc. Un «damier symbole du lien entre la tradition et l’innovation» dont l’aspect hypnotique peut donner le vertige. Enfin, cette campagne locale a été confiée à une agence zurichoise.

Les partenaires du projet

Etat de Fribourg
Banque cantonale de Fribourg (BCF) 
Etablissement cantonal d'assurance des bâtiments (ECAB) 
Groupe E 
Transports publics fribourgeois (TPF)
Association pour la promotion des produits du Terroir du Pays de Fribourg
Chambre de commerce et d'industrie Fribourg (CCIF)
Association Fribourgeoise des Hôteliers
Fédération patronale et économique, Bulle (FPE)
GastroFribourg
Union patronale du canton de Fribourg (UPCF)
Fribourg-Hôtels
Union fribourgeoise du tourisme (UFT) 


Les réactions

«Le slogan est bien. Allons de l’avant, soyons positifs, entreprenants et n’ayons pas peur d’être fiers d’être Fribourgeois! Je ne comprends pas qu’on râle et qu’on pinaille sur tout. OK, le graphisme laisse un peu indifférent, mais il n’y a pas de quoi en faire un plat.»

Pierre-André Ayer, grand chef (Le Pérolles, à Fribourg) ici avec son épouse Françoise (Image: Yvain Genevay)



«On nous parle de bonheur mais visuellement c’est noir, blanc, avec cet orange bizarre et très carré. Bref: austère. Tout cela n’a rien de transcendant et me semble peu compréhensible. J’ai l’impression que pour offrir du bonheur, c’est quand même mieux quand Gottéron gagne…»

Charles Phillot, président de FR Gottéron (Image: Charly Rappo/arkive.ch )



«J’ai un doute sur le carré noir et blanc, cet étrange zèbre qui ne me parle pas vraiment. Par contre, j’aime l’idée de communiquer sur le bonheur. Il existe ici une qualité de vie, une convivialité, une simplicité, un esprit de fête qu’on peut mettre en avant. Les Fribourgeois sont tout sauf tristes!»

Dominique de Buman, conseiller national (PDC/FR) (Image: Laurent Crottet)




«Le message me va: soyons optimistes, nous avons un beau canton et une bonne qualité de vie. Mais je reste sceptique. Le tout ne me semble pas clair. Quelle est la cible? La stratégie? Le sens? En tout cas j’espère qu’on ne paye pas trop cher pour un machin pareil.»

Jean-François Rime, conseiller national (UDC/FR) (Image: Laurent Crottet)





Image: Claude-Olivier Marti/Swissimage 


En plus de la crème double?

Mais peu se sont arrêtés sur le slogan, qui a pourtant de quoi interpeller: «Fribourg le bonheur en plus». En plus de quoi? En plus du pont de la Poya? De la crème double de la Gruyère, du Moléson, de la Bénichon? «Non, le bonheur vient en plus des nombreux atouts du canton, qu’on pourrait résumer par la belle qualité de vie proposée», répond la chancelière Danielle Gagnaux-Morel. Qui explique que l’idée du slogan était de «travailler sur l’émotion positive, qui réunit». N’empêche. L’idée que Fribourg possède «le bonheur en plus» sous-entend que les autres cantons ne l’ont pas. Fribourg semble bel et bien convaincu que son bonheur cantonal brut est plus élevé qu’ailleurs. Dans son communiqué officiel, il est d’ailleurs précisé que le bonheur «est une expression de notre identité». Et même: «Les Fribourgeoises et les Fribourgeois sont plus heureux parce qu’ils sont attentifs aux grands et petits moments de bonheur et savent les apprécier.»

Ne stigmatiser personne

Plus heureux que qui? Les autres Romands seraient malheureux? (Et infichus de savourer les grands et petits moments de bonheur?) La question embarrasse. «Oui, cette phrase était dans le communiqué, mais elle n’apparaît pas dans le slogan. Nous ne voulons stigmatiser personne et n’avons jamais voulu prétendre que c’est moins bien ailleurs», réagit la chancelière. «Nous voulons simplement mettre en avant ce qui nous distingue.» Bref: le bonheur.

De quoi faire râler Valaisans, Vaudois, Jurassiens, Genevois ou autres Neuchâtelois? S’ils ne sont pas contents ils n’ont qu’à déménager à Fribourg, où l’on nage dans le bonheur…

 Renaud Michiels