Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 18 février 2014

«Couac» sur la fin d’Erasmus à la Faculté de droit de Lausanne


La communication interne chaotique de l'Université de Lausanne trahit la nervosité qui a saisi le monde académique depuis une semaine... Keystone


Le programme Erasmus, déjà mort, huit jours après la votation du 9 février? La Faculté de droit de l’Université de Lausanne (UNIL) n’aurait-elle pas enterré le programme européen d’échanges d’étudiants un peu trop vite?

Sa communication interne chaotique trahit la nervosité qui a saisi le monde académique depuis une semaine: dans un courriel envoyé hier (lundi) à 14h26, l’administratrice de la faculté annonce d’abord à l’ensemble de ses étudiants que «les candidatures Erasmus pour un séjour d'échange à l'étranger à compter du semestre d'automne 2014 ne pourront pas être prises en compte» parce que «suite aux résultats des récentes votations relatives à la libre-circulation, la Commission européenne a suspendu la participation de la Suisse au programme Erasmus.»

Puis, à 16h42, c’est un «rectificatif» que la même personne envoie à tous: «Nous rectifions ce que nous vous avons communiqué en ce début d'après-midi suite à un malentendu que nous vous prions d'excuser. Etant donné que nous ne disposons d'aucune information claire sur les conséquences concrètes de l'annonce de Bruxelles concernant la participation de la Suisse au programme Erasmus+ (programme débutant au 1.1.2014, n.d.l.r.), nous vous recommandons de déposer votre candidature Erasmus pour l'année académique 2014-2015 dans les délais prévus.»

C’est un «malentendu»? C’est un «couac», une «erreur», une «boulette», admet la doyenne de la faculté, Bettina Kahil-Wolff: «Il est beaucoup trop tôt pour pouvoir dire quelque chose au sujet d’Erasmus», assure-t-elle.

Bettina Kahil-Wolff se dit empruntée. Sa collaboratrice n’a reçu aucune instruction de la hiérarchie pour faire une telle annonce aux étudiants qui souhaitent bénéficier d’Erasmus. Le vote populaire de dimanche, sur un texte «horrible et xénophobe», n’a pas fait tomber tous les accords existants, constate la doyenne, dont une des spécialités est le droit européen. Les étudiants de la Faculté de droit, comme les autres à Lausanne, ont encore jusqu’au 20 février pour déposer leur dossier en vue d’un séjour Erasmus, Ça, le recteur de l’Uni de Lausanne, Dominique Arlettaz, l’a répété aux médias lundi.

L’Allemagne – Berlin en particulier – fait partie des destinations fréquentes des apprentis juristes de Lausanne. Chaque année, ils sont une vingtaine au maximum à s’engager dans un échange Erasmus, niveau Bachelor. Et tout autant pour le niveau Master. En contrepartie, la fac de Lausanne peut accueillir le même nombre d’étudiants venus des autres universités du continent.

Le premier des deux courriels de lundi était-il prémonitoire? Le monde universitaire est impatient de le savoir.

Jérôme Cachin