Petit rappel
L'année dernière, 80.000 nouveaux immigrants sont arrivés en Suisse et les étrangers représentent désormais 23% de la population.
La Suisse est ainsi donc le deuxième pays européen en termes d'étrangers vivant sur son territoire avec 1.8 millions de personnes pour 7.5 millions d'habitants.
"Trains bondés, routes saturées, loyers et prix des terrains en hausse, perte de précieuses terres agricoles, pression sur les salaires, criminalité étrangère, perte de l'identité culturelle à la tête de nos entreprises".
Le peuple Suisse vient de prouver une fois de plus son courage et sa sagesse. Contre tout le système politique, économique et médiatique et sa campagne à millions, il a affirmé sa volonté de réguler de manière autonome le domaine de l’immigration. Les bureaucrates de la mondialisation ont proféré les mêmes menaces, produit les mêmes prophéties apocalyptiques qu’en 1992. Rien n’y a fait : les Suisses ont pris une décision souveraine dont le retentissement dépasse déjà largement les frontières de leur pays. En refusant de brader leur prospérité sur l’autel de l’économie mondialisée, ils ont réaffirmé leur attachement à l’autodétermination et à la liberté.
Au conseil fédéral désormais de respecter cette volonté.
Aujourd’hui, le cœur de l’Europe bat plus fort que jamais. Il est frappé d’une croix blanche sur fond rouge.
Oskar Freysinger
La Suisse fait tache au sein de l’Union européenne
50,3 % des Suisses (alémaniques & romands) ont voté, le 9 février 2014, pour limiter de manière conséquente l’immigration dans le pays.
Le texte, voté ce dimanche 9 février, prévoit le rétablissement de quotas et de contingents, pour les étrangers, les frontaliers et les demandeurs d'asile en fonction des besoins et des possibilités du pays. C'est un système avec lequel la Suisse a vécu avant les accords bilatéraux avec l'UE.
Le système des "contingents" est double. "Il s’agit de limiter l’entrée des personnes venant chercher du travail en Suisse. Il met également en place un plafond pour celles qui viennent s’installer dans le pays sans ambition professionnelle".
La Suisse, fière de son indépendance qu'elle protège jalousement, n'a jamais voulu d'une adhésion à l'Union Européenne, mais elle épouse de larges pans des politiques de l'Union.
L'économie suisse est prospère en ces temps marqués par une tendance à la récession au plan mondial. Le pays jouit notamment d'un faible taux de chômage, mais la population reste préoccupée par l'afflux des étrangers.
Les eurosceptiques se frottent les mains
Les partis européens eurosceptiques ont salué le vote des électeurs suisses qui vient les conforter à 100 jours des élections européennes.
Le parti eurosceptique britannique Ukip de Nigel Farage, qui milite pour une sortie de l’UE et une réduction draconienne de l’immigration, ont salué une «merveilleuse nouvelle». Une Suisse sage et forte s'est dressée contre le harcèlement et les menaces émanant des bureaucrates non-élus de Bruxelles»,
«Ce que les Suisses peuvent faire, on peut aussi le faire», a pour sa part prévenu le leader du PVV (extrême droite), Geert Wilders, dont le parti est donné gagnant des prochaines élections européennes aux Pays-Bas.
Marine Le Pen, présidente du Front national a appelé les Français à suivre l'exemple suisse après la victoire du oui à un référendum anti-immigration.
"Les Suisses font preuve de beaucoup de bon-sens", a applaudi Marine Le Pen, réagissant à la victoire du "oui" à la votation suisse contre "l'immigration de masse". "J'aimerais bien qu'on les suive d'ailleurs et je pense que s'il y avait un référendum en France sur ce même sujet, les Français voteraient très largement pour l'arrêt de l'immigration de masse", a-t-elle poursuivi. "C'est évidemment vers ce chemin que j'appelle les Français, ce chemin de la liberté, de la souveraineté, de la défense de notre économie, de notre système de protection sociale et de notre identité", a-t-elle affirmé.
"Il ne s'agit pas de mettre un mur, il s'agit d'avoir une porte. On l'ouvre ou on la ferme selon son intérêt, selon l'intérêt du peuple", a-t-elle préconisé, "ça s'appelle la souveraineté."
Egger Ph.