De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
mardi 11 février 2014
Après la Suisse, la Norvège et l'Autriche veulent aussi leur référendum sur la libre circulation
La droite populiste en Norvège, membre de la coalition au pouvoir, a elle aussi réclamé mardi un référendum sur la question. "Je ne prends pas position sur un système de quotas tel que celui pour lequel le peuple suisse s'est maintenant prononcé", a déclaré Mazyar Keshvari, le porte-parole pour les questions d'immigration du Parti du progrès, formation favorable à une politique d'immigration restrictive.
Non-membre de l'Union européenne, la Norvège est liée au bloc européen via son appartenance à l'Espace économique européen et à l'Espace Schengen.
La tenue d'un référendum sur l'immigration dans le riche pays scandinave, une initiative beaucoup moins fréquente qu'en Suisse, nécessiterait toutefois le soutien, incertain, d'autres partis.
Le Parti de la liberté (FPÖ) autrichien réclame lui aussi un tel vote.
L'extrême-droite autrichienne réclame aussi un tel référendum. Dans une interview au tabloïd "Oesterreich", le chef du FPÖ Christian Strache a estimé qu'"il serait raisonnable" d'organiser une consultation similaire.
Les droites européennes se divisent sur l'immigration après le vote suisse
Les eurosceptiques européens ont rebondi sur le vote suisse. La droite française s'affiche divisée.
"Il y a urgence à passer à une immigration choisie", a déclaré Bruno Le Maire, ancien secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, mardi matin sur RTL.
Avec cette déclaration, le député de l'Eure emboîte le pas à François Fillon, lequel s'était prononcé la veille en faveur de l'introduction de quotas sur l'immigration. Mardi, l'ex-Premier ministre est allé encore plus loin mardi affirmant que "l'idéal serait que le vote suisse soit adopté par l'UE".
Les Européennes en vue
A trois mois des élections européennes, qui auront lieu en mai, certains observateurs déplorent que l'UMP se divise ainsi alors que les eurosceptiques européens ont eux saisi la balle au bond pour diffuser leur message. Car eux aussi luttent contre l'immigration et les "diktats" de Bruxelles.
Outre le Front national français et la droite néerlandais, des applaudissements sont parvenus du Royaume-Uni. Niger Farage, chef de file du parti antieuropéen britannique UKIP, a tweeté: "C'est une merveilleuse nouvelle pour les amoureux de la liberté et de la souveraineté nationale en Europe".