Sur Europe 1, l'ancien chef de l'État trouve "illogique" que la France, "qui n'a pas de croissance", se repose trois jours.
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing. © Miguel Medina / NBC/AP/SIPA
Invité jeudi matin sur Europe 1, Valéry Giscard d'Estaing a estimé que la journée du 8 mai, qui commémore l'armistice de 1945, ne méritait pas d'être fériée.
"Ce n'est pas simplement une journée fériée, c'est aussi une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France, qui n'a pas de croissance, va se reposer trois jours. C'est tout à fait illogique", a déclaré l'ancien président de la République.
Un coût de 4 milliards d'euros
Selon des experts de l'Insee interrogés par Europe1.fr, les jours fériés de ce mois de mai 2014 pourraient coûter 4 milliards d'euros à l'économie, soit 0,19 point de PIB. Car si l'année 2014 compte autant de jours travaillés que 2013, 251, l'Insee estime que les jeudis fériés pèsent moins sur l'économie que les mercredis. Mais c'est sans tenir compte du fait que les Français peuvent poser leur vendredi pour faire le pont.
Le blog "Déjà-vu" de France TV Info rappelle d'ailleurs qu'en tant que chef de l'État, Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé les commémorations du 8 mai en 1975 dans le contexte de réconciliation avec l'Allemagne.
Sur Europe 1, Valéry Giscard d'Estaing s'est rappelé l'annonce de l'armistice. "Le 8 mai pour moi est émouvant, car j'étais sur un char en Autriche. On avait traversé l'Allemagne. On était dans un petit champ, avec des pommiers, et tout à coup, on nous dit : C'est fini, on s'arrête, c'est l'armistice. On a été pris par surprise ! On ne s'attendait pas à cela."