Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Classement des pannes automobiles par marques 2025 : https://fiabiliteautomobile.blogspot.com/ Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 2 juillet 2014

Initiative pour une caisse maladie unique : mensonges et peurs, à la botte des assureurs


Le débat sur l’initiative demandant l’introduction d’une Caisse publique d’assurance-maladie monte en puissance. Les défenseurs de la concurrence de façade, des injustices sociales ou du manque de transparence, qui caractérisent le système actuel, passent à l’attaque. C’est démocratiquement de bonne guerre.

Ce qui l’est moins, ce sont les mensonges distillés : fin des primes pour enfants, fin des franchises, fin des modèles particuliers (médecin de famille, HMO). Ce qui l’est moins aussi, ce sont les actes de résistance des partis bourgeois pour ne pas renforcer la transparence des 25 milliards de francs qui transitent par les assureurs. En attestent leurs tergiversations dans le dossier des primes payées en trop et dans la mise en œuvre de la loi sur la surveillance. Ce qui l’est moins encore, ce sont les amalgames infondés, relevant de la pure malhonnêteté intellectuelle, niant les mécanismes régissant le système suisse de santé. Leurs arguments évoquant l’étatisation de la médecine ou le rationnement des soins par la caisse publique ne sont que foutaise.

"La confusion entre assurances sociale et privée génère des effets pervers inacceptables. L’utilisation abusive des données favorise une sélection des risques illégale mais pourtant pratiquée."

Le système est inutilement complexe. Avec 60 caisses et une foison de modèles d’assurance, plus personne ne s’y retrouve (Image/Christoph Beutler/Keystone)


La stratégie du mensonge et de la peur évite de répondre aux vrais problèmes, nombreux. Le système est inutilement complexe. Avec 60 caisses et une foison de modèles d’assurance, plus personne ne s’y retrouve. La confusion entre assurances sociale et privée génère des effets pervers inacceptables. L’utilisation abusive des données favorise une sélection des risques illégale mais pourtant pratiquée. Les complications administratives coûtent des millions d’heures de travail à la population et aux acteurs de la santé, qui croulent sous les ennuis et les chicaneries. 
 
La compensation des risques est compliquée et coûteuse : 6 milliards de francs circulent entre les caisses pour que la concurrence fonctionne, c’est aberrant. Les réserves (6 milliards !) sont du pur gaspillage. Leurs flux entre cantons sont opaques, pour preuve les 2 milliards de primes payées en trop dans certains cantons. La fixation des primes est peu transparente. Socialement, les différences de primes sont injustes, avec des écarts dans un même canton jusqu’à 50-60% ! 

Les changements de caisses sont inefficaces, mais coûtent des centaines de millions par an. La surveillance est lacunaire. Et puis, salaires indécents, « affaires » répétées de mauvaise gestion, frais de publicité superflus, coûts d’application élevés pour les cantons ou conflits d’intérêts complètent un tableau peu reluisant.

Les opposants institutionnels à la Caisse publique se nourrissent du système de santé. L’intérêt général et le service public, ils s’en moquent. Leur pouvoir économiques et leurs profits sont l’essence de leur combat. Les caisses n’ont jamais contribué à la maîtrise des coûts de la santé. 

Elles n’y ont aucun intérêt. Les assureurs pompent l’assurance sociale pour développer leurs assurances complémentaires, sources de profits. Cette réalité, dans un système de protection sociale obligatoire, est inacceptable.

Stéphane Rossini 
Conseiller national