Un tout grand MERCI !
Auteure d’un match époustouflant, la Suisse quitte le Mondial par la grande porte et les valises pleines de regrets. Honneur au vaincu !
La Suisse a regardé l’Argentine de Messi les yeux dans les yeux. Elle a finalement dû s’incliner en fin de deuxième prolongation, sur une erreur individuelle. Une élimination cruelle au vu de la prestation de haut vol présentée par le capitaine Inler et sa troupe. Dans le chaudron de Sao Paulo, la Nati disciplinée en diable a longtemps fait douter une Albiceleste incapable de trouver les intervalles.
En tenant compte que le Pape priait pour l'argentine, c'est presque un miracle le résultat de ce match
Messi, chef d'un orchestre qui joue faux
Deux occasions en or pour la Suisse, aucune pour l'Argentine ! Le scénario de la première mi-temps ne fut pas celui que l'on attendait. Même si l'«Albiceleste» a eu la maîtrise du jeu, la Suisse aurait dû mener au score. A la 29e, sur le troisième corner suisse de la rencontre - les Argentins n'en avaient pas encore tiré un seul... -, Shaqiri réussissait un petit récital le long de la ligne de fond avant d'offrir un véritable caviar à Xhaka. Sur son mauvais pied - le droit -, le Bâlois armait une frappe au sol que Romero détournait du pied gauche. Sans le réflexe salvateur du gardien remplaçant de Monaco, les Argentins auraient été battus sur une action d'école.
La seconde chance des Suisses lors de cette première période tombait à la 39e sur une rupture cette fois. Schär trouvait Drmic qui remisait pour Shaqiri. Une fois de plus, le joueur du Bayern avait la bonne inspiration avec son ouverture merveilleuse pour Drmic. Malheureusement, l'ancien attaquant du FC Zurich tentait le lob plutôt que de contrôler la balle alors qu'il en avait encore le temps. Sur cette action, l'homme aux 17 buts en Bundesliga a manqué de flair.
Dans une enceinte où des fans brésiliens --grands rivaux des Argentins-- avaient pris place, les "ole, ole" moqueurs ont souvent fusé des tribunes quand les Suisses ont mis le pied sur le ballon.
De quoi énerver sa majesté Messi, comme quand il a mis un coup de coude à Behrami après un contact avec le milieu suisse (88e). Un petit coup de sang qui ne lui a valu qu'une remontrance de l'arbitre.
L'inefficacité des neuf autres joueurs de champ autour de Messi fut patente. Mais il faut aussi rendre hommage au gardien suisse Benaglio qui a été impeccable face à Di Maria (41e, 106e), Rojo (59e) ou Higuain (62e).
Messi peut-il encore continuer longtemps à porter son équipe à bout de dribbles ?
La Suisse devra donc encore patienter avant de battre pour la première fois de son histoire l'Argentine. Ce 7e duel s'est finalement joué sur un minuscule "détail" fatal aux Helvètes: une perte de ballon de Stephan Lichtsteiner divinement exploitée par Lionel Messi.
Brillante mais mal récompensée
Les hommes de Hitzfeld n'ont pas pour autant baissé les bras. Loin de là. Dans la foulée, ils ont touché par l'intermédiaire de Dzemaili le poteau adverse! Quand ça ne veut pas...
Paradoxalement, c'est à quelques encablures de la loterie des tirs au but et au moment où l'on s'y attendait le moins que l'Argentine a frappé. Droit au coeur d'une Nati, qui a livré son meilleur match sous l'ère Hitzfeld.
Généreuse, solidaire, compacte, sans complexe, attendant patiemment de partir en contre et pour la 1ère fois depuis ce Mondial très agressive... La Suisse a, à la surprise générale, bousculé une sélection albiceleste souvent dans ses petits souliers. Magnifique!
La 102e minute résume bien l'état d'esprit des Helvètes. Très à l'aise techniquement, Mehmedi, Inler et Shaqiri en tête, ils ont joué à la passe à la 10, sous les "olé" du public suisse et brésilien! A se demander quelle était l'équipe sud-américaine sur le terrain.
L'Argentine semblait au bord de la rupture. La Nati aurait pu gagner. Mais elle a raté le coche.
Diego Benaglio homme du match
Pas de commentaire mais un constat: cette Suisse a joué face à l'Argentine avec une intelligence rare, s'est montrée conquérante et combative. Chapeau bas!
Et auf Wiedersehen Herr Hitzfeld !
Les images des supporters de la Nati qui ont suivi le match contre l'Argentine
Egger Ph.