Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 10 novembre 2014

La Suisse face à ses clichés



Un humoriste bulgare a imaginé des cartes géographiques qui refléteraient les stéréotypes que chaque pays porte sur les autres. Gros plan sur les préjugés helvétiques.

Les cartes géographiques ont de tout temps révélé beaucoup d’éléments. Même quand il n’y avait pas grand-chose dessus et que, au-delà des territoires connus, se dressaient de sinistres terra incognita, peuplées de monstres fantastiques. Au fur et à mesure des explorations, les blancs se sont remplis. Mais chaque peuple a gardé de drôles de croyances sur ce qui se situait de l’autre côté de ses frontières: des préjugés.

Le buzz sur Internet

Amoureux des cartes depuis tout petit, Yanko Tsvetkov n’est pas resté confiné dans sa Bulgarie natale. Européen de la génération Erasmus, il a pu confronter ses clichés à ceux des autres et s’en est amusé. Il a donc commencé à créer des cartes imaginaires sur Internet, qui ont rencontré un vif succès. Les voici réunies dans un «Atlas des préjugés», véritable friandise géostratégique acidulée.



Il ne se base pas sur des faits scientifiques ou des sondages pour tirer le portrait de chacun. Il joue sur les stéréotypes classiques, qu’il détourne avec humour. Ainsi, si les Etats-Unis ont tendance à voir des dictatures partout, ils leur collent des étiquettes différentes. La Chine est la dictature dont dépend leur économie, les pays d’Afrique du Nord ont des dictateurs sympas.

Le même concept peut s’appliquer à travers les âges (les Grecs anciens assimilant les Gaulois à des rouquins avec des tresses) ou même à des personnalités. L’Europe vue par Silvio Berlusconi est forcément un réservoir à femmes. Dans le futur, en 2022, l’auteur imagine une Europe devenue un Merkelreich, où la Suisse jouerait le rôle de Banque centrale.


Des clichés, certes, mais qui en disent long sur les autres et sur nous-mêmes. Pour se défaire de ses préjugés, il suffirait de franchir les frontières et d’aller à la rencontre de l’autre. Mais comme le dit l’auteur: «Dans ce monde où l’information se répand plus vite que la pensée, les préjugés ne sont peut-être rien d’autre qu’un effet secondaire de notre paresse intellectuelle.»