Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 14 novembre 2014

Les méthodes de licenciements musclées de la firme pharmaceutique américaine Alexion


La firme pharmaceutique américaine Alexion délocalise son siège européen à Zurich et procède à un licenciement collectif. Elle a fait appel à des agents en armes.

 Alertés par un concierge, les policiers lausannois se sont rendus devant le siège d'Alexion. Ils ont contrôlé l'identité des individus





Peur et stupeur à l'avenue du Tribunal fédéral le 4 novembre, dans l'après-midi. Des agents armés se trouvaient devant les locaux de la firme pharmaceutique Alexion. «Sur plus de 200 postes, il y a une soixantaine de licenciements. On a le droit de rien dire. Le plan social, c'est des cacahuètes. Et maintenant, on nous intimide avec ces hommes armés s'exprimant en anglais. Ce sont des méthodes de cow-boy!» s'insurge un collaborateur qui a appris son licenciement pour 2015.

La présence de ces étranges hommes armés a d'abord eu lieu lors d'une séance où les délégués devaient rencontrer la direction dans le cadre des consultations liées au licenciement collectif. Selon nos renseignements, un concierge a appelé la police municipale de Lausanne. Les forces de l'ordre ont rappliqué en prenant toutes les précautions nécessaires face à des inconnus munis d'armes à feu.

Pratique illégale?

Contactée par «20 minutes», la police de Lausanne déclare que les agents avaient des permis de port d'armes en bonne et due forme et travaillent pour le compte d'une agence de sécurité basée en Suisse. «C'est du foutage de gueule. Ces gens ne résident pas en Suisse et travaillent dans une agence de sécurité irlandaise. Ils sont venus spécialement pour intimider et ils portaient des armes», laisse entendre une source bien informée.

Vendredi matin, deux journalistes de «20 minutes» ont constaté la présence de cerbères dans l'hôtel lausannois où Alexion organisait une séance pour donner à ses collaborateurs plus de détails sur leur futur immédiat et le prochain siège zurichois.

«C'est une pratique courante»

Daniel Piller, chargé de communication de l'entreprise, ne nie pas la présence d'agents de sécurité étrangers armés. Mais il dédramatise. «C'est une pratique courante pour assurer la confidentialité des réunions, surtout dans le cadre d'une firme pharmaceutique», commente-t-il. Avant de relever que la séance de vendredi s'est déroulée «dans un esprit ouvert et constructif».

Alexion a décidé de délocaliser son siège pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique de Lausanne à Zurich dès 2015. D'après nos renseignements, le site de Zurich devrait démarrer ses activités avant l'été prochain alors que celui de Lausanne fermera définitivement ses portes en juillet 2015. Les employés qui auront réussi à sauver leur tête seront redéployés entre Zurich, Dublin (Irlande) et le siège mondial de Cheshire, dans le Connecticut (Etats-Unis).

Alexion est une société biopharmaceutique axée sur les soins aux personnes souffrant de maladies génétiques. Elle emploie près de 2000 personnes dans le monde et est présente dans une cinquantaine de pays. En 2013, l'entreprise avait réalisé des ventes nettes de 2,5 milliards de francs.