Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 25 novembre 2014

Le réchauffement médiatique



Pauvre ours polaire, tout seul sur son petit glaçon ! Cette photo illustre bien les ravages du réchauffement climatique. L’ours, le bout d’iceberg, la mer, le ciel, tout est vrai ! Mais ce n’est la nature qui les rassemble, c’est Photoshop ! Cette photo est un faux !

Les « climatosceptiques » tentent de faire front face à l’offensive générale du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). L’an dernier, François Gervais avait publié « l’innocence du carbone ». Cette année, un collectif de scientifiques belges, sous la direction de István Markó, professeur à l’Université Catholique de Louvain, a publié « climat : 15 vérités qui dérangent ».

L’idée générale est d’expliquer que le climat change tout le temps, mais ce n’est pas le gaz carbonique d’origine humaine qui en est la cause. Les causes sont naturelles. La terre a subi plusieurs périodes de glaciation, dont une à-peu-près totale, puisque la banquise a atteint l’équateur (c’est la terre « boule de neige »). La dernière glaciation a duré environ 100 000 ans, et s’est terminée il y a à peu près 10 000 ans (c’est une date dont nous reparlerons, parce qu’elle marque la « révolution du néolithique » qui a eu une importance décisive pour l’histoire de l’humanité).

La corrélation entre réchauffement climatique et augmentation de gaz carbonique dans l’atmosphère est établie sur ces longues périodes géologiques, mais, contrairement aux idées reçues, cette augmentation du CO2 ne précède pas l’augmentation des températures, mais suit cette augmentation. C’est-à-dire que l’augmentation du taux de CO2 est la conséquence de l’augmentation des températures, et non sa causeÉvidemment, ces périodes glaciaires et interglaciaires n’ont rien à voir avec l’activité humaine. En général, on considère que les émissions de CO2 dues à l’activité humaine commencent à être significatives vers 1750.

Mais, indépendamment du développement industriel, les températures varient tout le temps. Chaque jour d’abord, de plusieurs dizaines de degré, mais aussi sur l’année, en passant les saisons. Les météorologistes repèrent aussi des variations sur des périodes plus longues, de quelques décennies à quelques siècles. Ainsi, l’Europe à connu une période chaude du 11ème au 14ème siècle (pour nous cela correspond aux Capétiens), puis, du 15ème  (Charles VII, vous vous souvenez de Jeanne d’Arc ?) au début du 20ème, un « petit âge glaciaire », avec un pic sous Louis XIV et Louis XV. Les causes, naturelles donc, sont difficiles à cerner précisément, mais l’activité géologique et océanique, l’activité solaire, les modifications de l’orbite terrestre, et d’autres phénomènes, jouent chacun un rôle, souvent lié. Aujourd’hui, les tenants du GIEC nous disent qu’on court à un réchauffement qui flirte avec une sorte de fin du monde, mais les « climatosceptiques » constatent que depuis une dizaine d’années, les températures sont plutôt stagnantes, et qu’on ne sait pas bien si on va vers un réchauffement ou un refroidissement. En toutes hypothèses, réchauffement ou refroidissement, les causes en sont naturelles, et le carbone (d’origine humaine en tout cas) est innocent !

Mais pourquoi nos dirigeants, les médias, les « experts », et tout ce qui prétend avoir un avis éclairé, nous prédisent-ils une catastrophe, catastrophe dont nous serions coupables, du fait de notre irresponsabilité à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon ? Pourquoi les pétroliers, qui pourraient se sentir viser, ne mouftent-ils pas ?

On peut avancer plusieurs explications. D’abord, une sorte de déclinaison de la stratégie du choc de Naomi Klein : l’humanité va à la catastrophe du fait de son irresponsabilité. Mais taisez-vous et faites nous confiance ! Nous, responsables, nous vous sauverons si vous faites ce qu’on vous dit ! Les pétroliers n’ont rien à redire à la méthode. D’ailleurs, vous avez vu la dernière pub de Total, où ils se montrent tellement responsables ? Et celle où nous sommes si irresponsables ?



Mais, évidemment, il y a aussi d’autres raisons plus immédiates. Pour le capital, c’est l’occasion d’inventer toutes sortes de taxe et d’augmentations de tarif, sans incidence sur les émissions ! Vous vous souvenez de la « taxe carbone » ? Et l’augmentation du prix du gaz ? Et si, dans la logique de la catastrophe du réchauffement dû à l’émission du COpar combustion d’hydrocarbure fossile, il était logique (et rentable pour les pétroliers !) que le prix du pétrole augmente, celui-ci voit son cours baisser, du fait de manipulations politiques !

De plus, la peur entretenue par le GIEC permet à l’Union Européenne d’inventer des « droits à polluer » qui donnent lieu à une bourse d’échange, permettant aux grandes entreprises de gagner beaucoup d’argent. Par exemple, Mittal, en fermant en France ses aciéries, peut revendre ses droits à polluer… et ainsi s’enrichir de ses fermetures d’usines !

Cette même pensée cherchant à nous faire craindre une sorte de fin du monde est de nature à nous inciter à condamner les pays dits « émergents », en particulier la Chine, définie comme le plus grand pollueur de la planète, en vue de gêner son développement. Or, il se trouve que c’est la Chine qui fait le plus d’efforts sur les énergies renouvelables où elle investit lourdement, ce qui en fait la championne du monde dans la production hydroélectrique et de capteurs solaires.

Il ne faudrait néanmoins pas conclure de tout ceci qu’on peut continuer à brûler du carbone sans conséquences : si cela n’affecte pas le climat, cela affecte gravement notre santé ! Mais cela ne semble pas vraiment émouvoir le GIEC !

L'image originale pour fond d'écran





Ours polaires menacés d'extinction: réchauffement climatique, confusions statistiques, erreurs de logique, ou chasse frénétique ?




Vous avez surement vu cette image d'un ours polaire perdu au milieu de l'océan, au sommet d'un iceberg sur le point de se fondre dans les eaux marines.

Quelle est donc la légende qui conviendrait le mieux à cette situation, en effectuant rapidement votre choix parmi l'une des deux options suivantes:

a) Les ours blancs sont menacés d'extinction par la fonte des glaces. 

b) Conséquence du réchauffement climatique, de la fonte accélérée de la banquise, et de la perte de leur habitat naturel, les ours blanc sont menacés d'extinction.

Attendons maintenant quelques instants avant d'analyser votre réponse (que vous pouvez ajouter en commentaire en répondant au présent message pour confirmer ou invalider mes supputations).

Il est fort probable que la plupart des lecteurs de cette énigme auront choisi la deuxième option, alors que ce choix va clairement à l'encontre de la logique statistique.

En effet, il apparait bien plus probable que les ours puissent ête menacés par la fonte des glaces, qu'ils ne pourraient l'être par une fonte des glaces qui serait elle-même la conséquence d'un phénomène spécifique, le réchauffement climatique dans le cas qui nous concerne.

L'llusion du raisonnement

Ce biais de la logique humaine est qualifié selon les auteurs d'erreur de raisonnement logique, ou encore de sophisme narratif. Il tient au fait que notre esprit s'attache à reconstruire des scénarios détaillés à partir d'élément spécifiques plus qu'il ne s'en tient aux faits rationnels ou aux données statistiques concrètes. Nous élaborons des histoires à partir de bribes d'information dans le but de définir un système compréhensif en adéquation avec notre vécu, fonction de l'intensité des émotions suscitées, et permettant en dernier lieu de réaliser une adéquation entre nos références mémorielles et la situation qui se présente à nous.

Dans le cas de l'image précédente, le matraquage médiatique consistant à présenter des scènes montrant des cheminées d'usines fumantes, des sols désertiques asséchés et craquelés, des glaciers de montagne qui reculent, des lacs asséchés, des morceaux de banquise qui se disloque, le tout associé à des courbes de température qui explosent, ont pour effet concomitant d'influencer profondément notre perception en s'inscrivant dans notre mémoire tout en suscitant des émotions profondes.

Une autre forme de biais mental constitue l'une des faiblesse essentielles de l'esprit humain, qui est notre incapacité naturelle à appréhender et interpréter les tendances et les séries statistiques. Ceci est la conséquence de nos origines, de notre évolution, notre cerveau ayant été conçu et ayant évolué dans un environnement linéaire, constant, invariable du début à la fin de la vie de nos ancêtres. De ce fait, nous avons presque toujours tendance à appliquer systématiquement une anticipation linéaire à toute forme de phénomène pouvant se présenter à nous, comme l'aurait fait nos ancêtres dans leur environnement statique.

Qu'il s'agisse des tendances sur les marchés boursiers, de l'évolution de nos revenus, de nos perspectives d'évolution de carrière, du prix des produits alimentaires et de l'énergie, de la consommation de pétrole, des courbes de température ou des émissions de CO2 anthropique, de la variation du niveau des océans, dès lors que des mesures tendent à montrer une certaine forme de tendance, soit-elle linéaire ou exponentielle, nous sommes difficilement en mesure de faire autre chose que de prolonger cette ligne de tendance, dans la méconnaissance et l'ignorance la plus totale des phénomènes d'accélération, de ralentissement, ou d'inversion de tendance. 

La consommation de pétrole augmentera toujours, tout comme nos salaires, les émissions de CO2 anthropique, ainsi que le niveau des océans ou la température moyenne de la planète, tandis que dans le même temps la fonte des glaces polaires conduira à la disparition de la banquise arctique et donc à la disparition des ours polaires.

La boucle narrative est donc bouclée, puisque ce scénario génère des émotions puissantes, sur la base d'une mémoire collective conditionnée par les informations médiatiques qui ont forgé notre expérience depuis de nombreuses années, et que nous avons donc défini un scénario narratif qui met en adéquation de manière dramatique la thèse du réchauffement climatique avec des phénomènes qui se présentent à nous sur une échelle de temps relativement réduite, ce qui permet de mettre en évidence des conséquences effroyables pour l'environnement et l'espèce humaine toute entière.

Des vérités qui dérangent vraiment

Ce sophisme narratif s'impose d'autant plus naturellement à nos esprits qu'il nous est inspiré par le biais d'informations déformées, exagérées, voire erronées, propagées à grande échelle par une poignée d'intellectuels philanthropiques bien-pensants mais surtout très soucieux de leurs propres intérêts, sous la forme de scénarios pré-digérés qu'il ne nous reste plus qu'à ingurgiter.

C'est notamment le cas du film propagandiste "Une vérité qui dérange" d'Al Gore vu par des dizaines, peut-être des centaines de millions de personnes, mais dans lequel ont été relevés 35 mensonges ou exagérations scientifiques qui dérangent. L'une d'entre-elle, répertoriée sous le numéro 8, dit notamment ceci:

ERREUR 8: Les ours polaires meurent

Gore prétend qu'une étude scientifique montre que les ours polaires sont tués alors qu'ils parcourent de longues distances à la nage pour retrouver la glace qui a fondu en raison du "réchauffement climatique". Ce n'est pas le cas! L'étude de Monnett & Gleason (2005),mentionne tout juste la mort de quatre ours polaires, qui sont décédés à l'occasion d'une tempête exceptionnellement forte, avec des vents très puissants et des vagues atteignant la mer de Beaufort. La quantité de glace au sein de la mer de Beaufort a en fait augmenté au cours des 30 dernières années. Un rapport du World Wide Fund for Nature indique que les ours polaires, qui sont des animaux à sang chaud, ont cru en nombre là ou les températures ont augmentée et ont diminué en nombre là ou elles ont baissé. Les ours polaires ont évolué à partir des ours bruns il y a 200 000 ans, et ont survécu à la dernière période inter-glaciaire, alors que les températures moyennes étaient supérieures de 5 degrés Celcius à celles de l'époque actuelle et qu'il n'y avait probablement plus de calotte glaciaire du tout. La menace réelle envers les ours polaires n'est pas pas le 'réchauffement climatique" mais la chasse. En 1940, il y avait tout juste 5000 ours polaires dans le monde. Alors que la chasse est désormais réglementée, il y en a 25 000.      

Ms. Kreider affirme que l'étendue de glace arctique “a atteint son plus bas niveau jamais mesuré au cours de l'année 2007.” Elle ne dit pas que les mesures, qui sont réalisées par satellite, n'ont commencé qu'il y a seulement 29 ans. Elle ne dit pas que le passage Nord-Ouest, un bon indicateur de l'étendue de la banquise arctique, était ouvert à la navigation en 1945, ni que l'avait emprunté sur un navire à voile en 1903.

Je me suis à plusieurs reprises exprimé sur le manque de rationalité des extrapolations linéaires de la fonte des glaces artiques, par exemple ici, ou encore ici.

Quant à l'élévation linéaire et accélérée des températures à l'échelle du globe, le graphe suivant montre que la période actuelle n'a rien de particulièrement chaud, et met d'autre part en évidence des périodes beaucoup plus chaudes - alors qu'il n'y avait pas d'émissions ce CO2 anthropique provenant de ressources fossiles, et auxquelles les ours blancs ont survécu.

Cliquer sur le lien pour une Image de plus grande taille



Une autre vision du monde

Une approche rationnelle par rapport à l'image précédemment montrée et reprise ici, mais faisant abstraction des arguments propagandiste propagés par les réchauffagistes, permettrait par exemple d'ajouter d'autres suggestions de légendes:

c) Ours polaire chassant à l'affut, effrayé par l'approche d'une embarcation.

d) Un ours mâle chassé par un concurrent victorieux dans un combat pour la conquête d'une femelle se réfugie sur le sommet d'un iceberg à proximité de la banquise.

d) Ours polaire cherchant à rejoindre une plaque de glace peuplée de phoques, prenant un repos temporaire sur un morceau d'iceberg.

e) Un our blanc pourchassé par un groupe de chasseurs à pieds a sauté de la banquise pour se réfugier sur le sommet d'un iceberg.  

Ces hypothèses semble-t-elles moins probables que les précédentes. L'illusion narrative mise en scène de façon dramatique ne montre-t-elle pas ainsi toute son absurdité ?

Réchauffement médiatique

Le réchauffement qui fait fondre la banquise et qui tue les ours n'existe nulle part ailleurs que dans la propagande médiatique organisée à l'échelle de la planète. Pour démontrer que les ours blancs sont menacés d'extinction par les activités humaines, encore faudrait-il mettre en évidence que la population d'ours blancs s'est contractée tandis que la planète se réchauffe.

J'ai donc tenté de comprendre les évolutions de la population des ours polaires à partir d'informations glanées sur le net de différentes sources mentionnées en fin d'article.

L'homme est un loup pour l'ours  


Les données sur les populations d'ours polaires sont relativement rares, tandis que les données sur les tendances de ces populations sont pratiquement inexistantes. Néanmoins, certains "scientifiques" continuent d'affirmer que leurs modèles mathématiques projettent un déclin significatif de ces populations, comme dans cet article récent publié par Telegraph.co.uk, qui anticipe un déclin prononcé d'ici... "moins de 70 ans". Encore une de ces anticipations linéaires à la mord-moi l'noeud sur la base de modèles informatiques théoriques imparfaits, car basés sur des l'extrapolation elle-même linéraire de tendances non confirmées (et non confirmables).

Un ours polaire se tient au bord d'un 'pont de glace'



Cet article, encore une fois, est illustré par une photographie associé à un commentaire digne des meilleurs sophismes narratifs:

Il apparait très clairement que cet ours affiche le plus grand dépit face à sa situation désespérée.

L'animal, isolé sur une plaque de glace détachée du continent, n'a guère d'autre issue possible que de se jeter dans les eaux glacées pour échapper à son triste sort, et nager jusqu'à l'épuisement pour tenter de rejoindre la banquise qui s'éloigne à vue d'œil, là-bas, tout au bout de l'horizon, en raison de la fonte accélérée des glaces polaires, causée par le réchauffement climatique résultant des émissions de CO2 anthropique en forte hausse.

Une mort certaine l'attend! Que pouvons-nous donc faire pour sauver cette pauvre bête? Une seule solution... une bonne et bien consistante taxe carbone. 

Notons au passage que l'anticipation rapportée par le Telegraph s'éloigne notablement des oracles catastrophiques d' Al Gore, qui  déclarait encore en Janvier 2008 que la banquise arctique pourrait disparaitre complètement en 5 ans, c'est-à-dire d'ici Janvier 2012. On se rend compte du ridicule de ces propos alarmistes alors que la couverture arctique se reconstitue à vive allure.

La surpopulation menace la banquise

Eut égard à une espèce qui existe depuis au moins 125 000 ans sous une forme clairement distincte, l'évolution dynamique des 50 dernières années peut difficilement être utilisée pour justifier d'une tendance historique. Une référence plus robuste à prendre en compte serait plutôt la population d'ours blancs au cours de l'année 1950 avant Jésus Christ, plutôt que celle de l'année 1950... Mais il est improbable que l'on sache jamais quelle a été historiquement le niveau de la population des ours blanc ayant résidé sur la banquise avant que l'homme ne chasse impitoyablement ce majestueux plantigrade pour l'amener au bord de l'extinction, allant même jusqu'à le pourchasser de façon intensive par des moyens aériens vers la fin des années 1960 et le début des années 1970.

Ce n'est qu'avec la mise en place de mesures de protection au plan international en 1973, interdisant la chasse non-régulée des ours ainsi que l'utilisation de moyens aériens ou de brises-glace, que ces animaux ont été sauvés d'une disparition certaine et de leur entrée au musée des espèces anéanties, à l'image du Moa, de l'auroch, du dodo et de tant d'autres.

Les seules données statistiques disponibles au sujet de la population mondiale des ours blancs (que l'ont trouve exclusivement sur la banquise arctique) sont donc les suivantes:

1965: About 10,000 (IUCN 1966)
1967: About 10,000 (Schuhmacher 1967)
1972: Roughly estimated at 20,000 (DeMaster & Stirling 1981) 
1983: Perhaps 20,000 (Nowak & Paradiso 1983) 
1996: 20,000 - 30,000 (Watson 1996) 
1997: 22,000 - 27,000 (Garner 1997) 
1998: 22,130 - 27,030 (Truett & Johnson 2002) 
2001: At least 22,000 (Schliebe 2001) 
2002: 21,500 - 25,000 (Lunn et al. 2002) 
2005: 20,000 - 25,000 (Polar Bear Spec. Gr. 2005) 
2006: 20,000 - 25,000 (IUCN 2006) 

Tentons d'en faire une représentation graphique, prenant en compte les estimations d'une population qui ne s'élevait à environ seulement 5000 individus dans les années 1950:



Y a-t-il dans cette représentation la moindre amorce de réduction de la population d'ours polaires? Il semblerait plutôt qu'après la forte hausse de leur nombre jusqu'en 1980, leur population s'est ensuite stabilisée.

Par conséquent, tuons ces ours que nous ne saurions voir !

La question se pose donc: pourquoi la population d'ours polaires, après avoir connu une hausse explosive, (alors que la planète était censée se réchauffer et la banquise se contracter), s'est-elle rapidement stabilisée. La faute au réchauffement climatique?

L'une des sources mentionnée ci-dessous nous apprend que 700 ours sont tués chaque année au Canada, au Groenland et en Alaska. Ce chiffre est considérable par rapport à la population totale, et il ne prend peut-être pas encore en compte tout les prélèvements effectués sur le "cheptel" dans d'autres régions arctiques.

J'ai donc tenté une approche statistique, très imprécise je dois le reconnaitre, avec deux scénarios, l'un minimaliste, et l'autre maximaliste, pour tenter d'évaluer l'impact de la chasse sur la population d'ours polaires. Par mesure de simplification, les informations retenues sont les suivantes, bien que les détails donnés par la litératures soient plus détaillés que ce qui est mentionné ci-après:

- Les ours vivent en moyenne 25 ans pour les mâles et 30 ans pour les femelles (Stirling 1998, Polar Bear Spec. Gr. 2002)

- Le rapport entre mâles et femelles est d'environ 1:1 (DeMaster & Stirling 1981, Stirling 1998), mais d'autres sources rapportent des chiffres de deux à trois mâles pour une femelle.

- Les femelles ne portent qu'une fois tous les trois ans, deux petits en moyenne, et elles ont en moyenne cinq portées durant toute leur vie (USFWS 1995). La reproductivité annuelle moyenne des ourses a été estimée à 0,47 dans les iles arctiques du Canada central (Furnell & Schweinsburg 1984).

- La mortalité moyenne est de 8 à 12% (DeMaster & Stirling 1981, Stirling 1998).

La difficulté consiste dès lors à estimer le taux réel de renouvellement annuel de la population sur la base du seul seul chiffre précis disponible pour une population et une date spécifique. Les autres facteurs sont intégrés dans le cadre d'une hypothèse haute, appliquée à la population maximale estimée à 25 000 individus, et d'une hypothèse basse, appliquée à la population minimale estimée à 20 000 individus et faisant l'hypothèse d'une activité de chasse supérieure au chiffre connu.

Le résultat, probablement très approximatif et sans aucun doute imprécis, est le suivant:

Hypothèses Hautes Basses

Population d'ours polaires 25000 20000
Mâles (1 pour 1 / 3 pour 1) 12500 15000
Femelles (1 pour 1 / 1 pour 3) 12500 5000
Renouvellement annuel (0,47 par femelle) 5875 2350
Taux de mortalité moyen annuel (8 et 12%) 2000 2400
Croissance naturelle 3875 -50
Ours tués par la chasse 700 1000
Croissance réelle 3175 -1050
Taux de croissance naturel (%) 15.5 -0.3
Croissance incluant la chasse 12.7 -5.3

Dans le meilleur des cas, la population d'ours blancs serait en mesure de se développer même si les activités de chasse sont inclues, tandis que dans le pire des scénarios, la population d'ours blanc serait proche de l'équilibre, dans la mesure ou les activités de chasse sont exclues, mais serait en déclin rapide du fait de la chasse.

Ce résultat colle bien aux données statistiques présentées graphiquement ci-dessus, la vérité se situant très probablement quelque part au milieu de ces deux scénarios minimaliste à droite et maximaliste à gauche. Cette conclusion tend à démontrer que la chasse à l'ours est très probablement l'élément majeur qui soutend la stabilité de la population des ours polaires. Ce n'est donc pas le réchauffement climatique qui menace les ours blancs, mais plus certainement la suppression d'un pourcentage très important de sa population par le biais de la chasse.

Il convient en dernier lieu de remarquer que les deux tiers des ours tués au Canada sont des mâles, à la demande des protecteurs de l'environnement, ce qui influe sur le rapport entre mâles et femelles, sachant que selon certaines études, il y a deux à trois mâles par femelle n'élevant pas de petits. Ces quotas pourraient en fait s'avérer très néfastes pour le développement de la population des ours polaires.

D'autres populations animales ont subi un déclin rapide suite à des quotas de chasse inadaptés en terme de sexe des animaux tués. Ce fut notamment le cas de l'antilope Saiga vivant dans les steppes russes et Khazakhes, dont la population s'est effondrée au cours de la fin des années 1990s. Cette population, qui s'élevait à plus d'un million, est tombée à moins de 30 000 en tout juste 10 ans, en raison d'une activité de chasse ciblant spécifiquement les mâles. Le même sort pourrait être réservé aux ours polaires, si l'on n'y prend garde.

Conclusion


Loin d'être menacé par le réchauffement climatique, qui lui serait plutôt bénéfique, l'ours polaire est au centre du débat sur la possible extinction de l'espèce, mais une analyse rationnelle des maigres données disponibles, aussi imprécises et fractionnaires soient-elles, met en évidence que le scénario de sa disparition du fait de la fonte de la banquise relève d'un sophisme narratif suscité par les arguments fallacieux et de la fausse science des réchauffagistes, tandis que la réelle menace qui pèse sur cette espèce se trouve plus précisément du côté des quotas de chasse excessifs, qui empêche actuellement la poursuite de la progression de l'espèce, après qu'elle ait été menée au bord de l'extinction par son extermination vers le milieu du 20ième siècle.

Sources relatives à la population des ours polaires: