Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 11 novembre 2014

Suisse, souviens toi !


Des milliers de «poilus» de la Grande guerre sont enterrés en Suisse

Les "poppies" (coquelicots), qui symbolisent les fleurs ramenées de Flandres par les soldats de la guerre 14-18, sont portés pour de nombreuses raisons – qui, le plus souvent, ne sont ni nationalistes ni militaires. 

Chaque fleur représente un don d’argent fait à la Royal British Legion, une association caritative en charge des anciens combattants. Aujourd'hui, les vétérans de la Première Guerre mondiale sont tous morts et enterrés, mais des soldats britanniques continuent de risquer leur vie à travers le monde. La Royal British Legion poursuit ainsi son action.




En novembre, l'association du Souvenir français rend hommage aux soldats morts dans le pays. Une cérémonie immuable, qui prend toutefois une teinte particulière cette année avec le centenaire du déclenchement de la «Der des ders.»

 Devant les stèles, c'est à chaque fois le même rituel, présentation des drapeaux, dépôt de gerbes de fleurs et clairon

 La Suisse romande conserve la majorité des stèles du pays portant les noms des quelque 2000 poilus, Bourbakis, soldats ou engagés volontaires morts en Suisse depuis le XIXe siècle
Philippe Maeder


 Les drapeaux sont de sortie pour rendre hommage aux soldats décédés en Suisse durant la guerre

 Un accord signé par les pays belligérants et la Croix-Rouge autorisait l'envoi en Suisse des blessés les plus graves


 Elle a pris en 2014 une teinte particulièrement forte, en raison du centenaire de la Grande guerre


La cérémonie de commémoration a lieu chaque année


À l'image de Roland Brisse et d'Eric Mouillefarine, l'un ancien d'Algérie et l'autre officier à la retraite, l'association du Souvenir français commence son habituelle tournée des monuments aux morts en ce début de novembre. De Lausanne à Lignerolle, ils vont s'arrêter sur une dizaine de sites sur toute la Suisse romande, avec à chaque fois drapeau tricolore, hymnes et couronnes de fleurs.

C'est que la Confédération a plusieurs fois fait office de terre d'accueil pour les soldats étrangers, dont beaucoup sont morts des suites de blessures ou de maladies. À commencer par les «Bourbakis», soldats de l'armée de l'Est acculés à la frontière en 1871. Entre 1914 et 1918, un accord entre les belligérants et la Croix-rouge autorise l'envoi en Suisse des blessés les plus graves, notamment des soldats et officiers victimes des gaz.

On estime à 200 le nombre de monuments dédiés aux soldats français sur toute la Suisse, dont une partie importante sur le canton de Vaud. À l'occasion du centenaire du déclenchement des hostilités, l'association du Souvenir français espère une plus grande participation, et surtout attirer l'attention des plus jeunes «car le souvenir s'estompe» regrette un ancien combattant.

Tous les 11-Novembre, je porte un coquelicot en papier sur le revers de ma veste. Il ne s’agit pas de célébrer de façon cocardière les exploits guerriers du Royaume-Uni. Il ne s'agit pas non plus d’un symbole de fierté nationale ou familiale. C’est simplement pour moi une façon de rappeler que le coût humain de la guerre va bien au-delà du champ de bataille : il se mesure également à l'aune du lourd et douloureux fardeau porté par les familles des soldats morts au front, mais aussi par les proches de ceux qui en sont revenus, psychologiquement dévastés par ce qu'il y ont vécu.

Les blessures disparaissent et les peines s’estompent avec le temps, mais les conséquences brutales, destructrices et durables de la guerre ne doivent jamais être oubliées.

Egger Ph.