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samedi 13 décembre 2014

Don d’organes: il faut en parler!


Giuliana Affentranger a élaboré une campagne de sensibilisation en collaboration avec Swisstransplant. 
© Julianne Butty


Pour encourager les jeunes à prendre position sur le don d’organes, Swisstransplant a mis en place une campagne d’information nommée «On se décide!»


En matière de don d’organes, la Suisse est à la traîne. Le pays compte seulement 13 personnes ayant fait don de leurs organes pour un million d’habitants, alors que l’Espagne en décompte trente.

Grégoire Menoud, infirmier et coordinateur local de don d’organes à l’Hôpital cantonal de Fribourg explique ce fait notamment par une différence de politique: «En Espagne, toute personne est considérée donneuse d’office. Pour des raisons éthiques, en vertu du principe d’autodétermination, la Suisse à récemment refusé cette manière de faire.»

Ainsi, il revient à chacun de prendre une décision quant à l’éventualité de donner ses organes après la mort. Si aucune décision n’est prise, c’est en dernier ressort la famille qui choisit. Avoir une carte de donneur et parler de sa décision à son entourage sont donc d’une importance capitale en suisse. «Sur 100 donneurs potentiels en 2013, seuls 3 avaient une carte de donneur», déplore l’infirmier.

Un rôle essentiel

Giuliana Affentranger, 20 ans, a réalisé son travail de maturité sur la perception du don d’organes par les jeunes au collège de Willisau. Les résultats révèlent que 80% des 500 sondés se positionnent en faveur du don. Cependant, seuls 20% d’entre eux détiennent une carte de donneur. «Les jeunes ne sont pas contre le don d’organes mais ils ne possèdent pas les informations nécessaires pour se forger une opinion», explique la jeune bachelière.

«Le don d’organes s’avère un sujet intéressant beaucoup la jeunesse, confirme Grégoire Menoud. Le rôle des jeunes est significatif pour l’accroissement du nombre de donneurs dans le pays car ils constituent souvent le vecteur d’information dans le reste de la famille», poursuit-il.

Témoignages à l’école

Devant ce constat, Giuliana a contacté Swisstransplant, la fondation nationale suisse pour le don d’organes et la transplantation. Ensemble, ils ont élaboré une campagne de sensibilisation, «On se décide!», lancée en début d’année scolaire et destinée aux 16 ans et plus. Une brochure d’information rédigée par des jeunes et s’adressant à eux ainsi qu’un site web ont été mis en place.

En outre, la fondation a développé des supports de cours en collaboration avec des professeurs pour des matières telles que la philosophie, la biologie ou encore la sociologie. «Plus de 20 écoles dans toute la Suisse nous ont déjà fait part de leur intérêt. A Fribourg, le Collège Sainte-Croix s’est annoncé comme participant!», se réjouit l’étudiante. Enfin, de jeunes transplantés se sont portés volontaires pour aller témoigner durant les cours et répondre aux interrogations des élèves. Sur demande des établissements scolaires, Swisstransplant coordonne ces visites.

Carte numérique

Les objectifs du projet sont simples: apporter aux jeunes les connaissances nécessaires pour prendre une décision et indiquer les moyens pour la communiquer. Pour ce faire, il existe deux instruments: la carte de donneur, disponible gratuitement en pharmacie, chez un médecin ou à imprimer depuis le site de Swisstransplant, et l’application smartphone Echo 112. Celle-ci présente le format d’une carte de donneur numérique. Grâce à des détecteurs, la carte s’affiche sur l’écran du téléphone lorsque son titulaire entre aux urgences. Sans oublier le moyen le plus efficace, en parler à son entourage: «Que la personne soit pour ou contre ne joue aucun rôle. L’important c’est de prendre une décision et surtout de la communiquer à ses proches!» insiste Giuliana.

Plus d’infos sur www.onsedecide.org et www.swisstransplant.org
A lire aussi dans la Page Jeunes: trois jeunes donnent leur avis sur le don d'organes.


Juliane Butty