«Tirez sur tout criminel pris en flagrant délit d'enlèvement de personnes atteintes d'albinisme», a-t-il dit à des policiers, selon des médias locaux.
«Nous ne pouvons pas nous contenter de regarder pendant que nos amis atteints d'albinisme sont tués comme des animaux tous les jours», a-t-il lancé à ses hommes dans le district de Machinga (sud), où la plupart des attaques ont eu lieu.
Six albinos ont été tués au Malawi depuis décembre, selon l'Association des personnes atteintes d'albinisme.
Lexen Kachama a dit aux agents qu'il ne voulait pas «entendre parler d'un agent de police qui pourchasserait les dangereux criminels, et en particulier les ravisseurs d'albinos, avec des gaz lacrymogènes ou toute autre arme légère».
«Voilà pourquoi j'ordonne à la police d'utiliser des armes proportionnellement à la gravité de l'infraction. Nous devons être à l'abri des criminels», a-t-il ajouté.
A travers l'Afrique
Lexen Kachama, nommé le mois dernier, a ordonné à ses 12'000 hommes - généralement mal équipés - de ne pas avoir peur d'utiliser des «balles réelles» après que des criminels eurent tiré sur un agent dans la capitale économique Blantyre la semaine dernière.
Les albinos sont victimes depuis plusieurs mois d'une vague d'attaques à travers l'Afrique, les Nations Unies s'inquiétant notamment de la situation en Tanzanie, au Burundi et au Malawi.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a décidé en mars de nommer un expert chargé d'enquêter sur «les agressions et les violations généralisées dont sont victimes les personnes atteintes d'albinisme».
ATS