Il est des évidences tellement flagrantes qu’elles échappent à l’attention des politologues et des journalistes les plus brillants. En voilà deux par exemple :
1) L’Europe, première mafia institutionnelle :
Il doit s’édifier en ce moment de belles fortunes sur les côtes libyennes et grâce à qui ? A l’Europe ! Pourquoi ? Parce qu’à partir du moment où l’Europe accueille les migrants, les sauve de naufrages et va jusqu’à prévoir des quotas de répartition entre ses différents pays, elle enrichit la mafia des passeurs et surtout, elle établit une complicité avec eux. Sa relation relève ni plus ni moins de la même nature que celle qui définit le producteur de drogue avec son trafiquant. Or, elle est une institution politique et en ce sens, on peut donc dire qu’elle est la première mafia institutionnelle au monde. Allant au bout de sa logique, elle serait sans doute mieux inspirée si elle organisait une navette quotidienne entre ses côtes italiennes et la limite des eaux territoriales libyennes. Elle ferait alors l’économie de ses grosses larmes de crocodile devant les nombreux naufrages de migrants à qui d’ailleurs elle ferait gagner un peu d’argent car les passeurs ainsi ne seraient plus fondés à exiger de la part de ces malheureux de grosses sommes d’argent.
2) L’Europe, premier continent musulman :
Les malheureux qui se déversent sur les côtes italiennes viennent du Sénégal, du Mali, du Nigéria, de la Somalie, de l’Ethiopie, de l’Erythrée et de la Syrie. Ils sont donc pour une grande majorité d’entre eux, musulmans. Or, on peut s’étonner qu’ils n’aillent pas frapper à la porte de pays qui sont géographiquement plus proches d’eux que l’Europe et qui surtout, croulent sous l’argent à tel point qu’ils se font construire des tours de plus de 800 mètres de haut et font émerger des îles artificielles en forme de palmiers dont les ramures alignent de somptueuses villas vendues aux plus aisés des capitalistes de ce monde pourri. Or ces pays, pourtant ultra-musulmans, oublient l’observance du 3ème pilier de l’ islam : la zakat, en bon français, l’aumône légale. Pour l’islam, tous les biens matériels appartiennent à Dieu et comme Dieu est juste et bon, « les principaux bénéficiaires de la zakat sont les pauvres, les orphelins, les veuves » et devraient donc être aussi… les migrants. Il y a même la sadaqah, c’est à dire la charité naturelle envers les pauvres. Or, comme c’est l’Europe qui prend seule en charge le malheur des migrants, elle pratique donc à leur égard la zakat et elle est donc ainsi plus royaliste… euh ! pardon plus musulmane que… le roi d’Arabie ! Elle est donc devenue ainsi le premier continent converti tout entier à l’islam, un peu comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.
Philippe Arnon