Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 24 mai 2015

Personne remarquable : Monsieur Frédéric Braillard


Image: Jean-Guy Python



Par ces mots Aurélie, la maman de Bastien a remercié l’homme du 144 qui l’a aidée à sauver son fils. Elle a ainsi pu mettre un visage sur cette voix. «Alors, c’est toi, Bastien», répond timidement Frédéric Braillard en regardant le bébé de trois mois.

Le réflexe du téléphone fixe

Infirmier aux soins intensifs durant 15 ans, Frédéric travaille depuis un an et demi à la centrale d’appels d’Urgences Santé en tant que régulateur sanitaire. Lors de cette rencontre, modeste, il continue à s’excuser. «J’espère ne pas vous avoir vexée, j’ai dû être très sec et directif au téléphone. Mais je suis content d’avoir été efficace et j’ai simplement fait mon job», déclare-t-il. Avant d’ajouter: «C’est très gratifiant ce genre d’histoire, on a rarement des retours des patients.» Ce lundi après-midi 4 mai, c’est lui qui a pris l’appel d’Aurélie, comme il en prend plusieurs par jour. La maman de Bastien a eu le bon réflexe en appelant avec son téléphone fixe. «On gagne du temps, car on peut tout de suite localiser l’appel et ainsi connaître le nom de la personne», fait-il remarquer. Et quand le téléphone a coupé, il a rappelé, n’a pas lâché. «Pour moi, il n’y a rien de plus grave qu’un bébé de trois mois inconscient. C’est une réanimation, il faut faire ventiler le bébé», explique Frédéric qui a eu affaire par trois fois à ce genre de situation au centre d’appels. «On a aussi eu énormément de chance qu’elle habite proche du centre d’appels et des ambulances», ajoute le régulateur sanitaire.

Un accouchement par jour

Le directeur d’Urgences Santé, Stéphane Misteli salue l’efficacité du régulateur. «C’est chaque jour que l’assistance par téléphone permet l’accompagnement des bons gestes avant l’arrivée des secours. Par exemple, on compte un accouchement par jour qui se réalise avec l’aide du 144.» Le lien de confiance entre Aurélie et Frédéric a pu s’établir. «Je n’ai qu’un téléphone et je ne peux que donner des consignes», conclut-il humblement.

Egger Ph.