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mardi 12 mai 2015

Le Tessin est la principale porte d'entrée de l'immigration subsaharienne


Le Tessin représente près de la moitié des arrestations d'immigrés illégaux en Suisse. 
Image: Administration fédérale des douanes 



Les garde-frontières tessinois ont enregistré une hausse sensible de migrants ces dernières semaines. Comme l'a indiqué le porte-parole de la région IV Davide Bassi à Tio, on parle d'un nombre de plus de trois fois supérieur à la moyenne.

Une pression que confirme l'Administration fédérale des douanes (AFD). Cette dernière indique que 4582 immigrés illégaux ont été arrêtés entre janvier et avril, contre 3719 à la même époque de l'année précédente et 4137 en 2013.

Une immigration africaine

Ces migrants viennent du Kosovo et toujours plus d'Afrique subsaharienne depuis le début des printemps arabes. Un phénomène qui frappe le Tessin car ces migrants débarquent en Italie et cherchent ensuite à gagner les pays plus au nord, explique Attila Lardori, porte-parole de l'AFD.

L'origine des illégaux au Tessin  

Quelle: AFD464201173164144778GambieNigerianSenegalSomalieErythréeAutres 77805001,000Le nombre d'immigrants illégaux interceptés(24.1%)




Le Tessin (Région IV) a donc enregistré 42% de tous les migrants illégaux en Suisse, loin devant la région V qui regroupe Vaud et Valais avec ses 21%. Des garde-frontières en provenance d'autres régions ont dû être déployés afin de répondre à l'augmentation de cette immigration.

2015, année record?

Attila Lardori estime que la tendance va se maintenir avec les beaux jours et cette année promet d'être intense. Rien qu'en avril, l'AFD a déjà intercepté 1303 immigrés illégaux, contre 1124 en 2014 et 1061 en 2013. Même constat dans la région Vaud-Valais avec 340 interpellations et, curieusement, dans la région Bâle-Berne avec 168 cas. A Genève, ce sont 128 immigrés illégaux qui ont été interceptés.

Ces personnes en infraction sont remises à la police mais elles peuvent déposer une demande d'asile et elles seront alors déplacées vers un centre du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Elles peuvent aussi être renvoyées directement vers un pays tiers s'il est prouvé qu'elles en proviennent.

Si la frontière sud est en proie aux migrants subsahariens, la frontière orientale fait plutôt face aux migrations en provenance des Balkans, Kosovo en tête, bien que le phénomène soit en net recul.