Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 14 mai 2015

Personne remarquable : Madame Jessy Gaume


La femme qui sauvait les chevaux de l'abattoir 


Depuis 9 ans, une auvergnate a sauvé plus de 60 chevaux de l'abattoir. La jeune femme a mis en place un programme de thérapie pour redonner une seconde vie aux animaux. Pour financer son combat, elle qui dépense la moitié de ses revenus dans le soin de ses bêtes, est à la recherche de partenaires.

Elle est presque née avec les chevaux. Son premier poulain, Jessy Gaume l'a eu à 1 an. « Mes parents voulaient qu'il ait le même âge que moi pour que je grandisse en même temps que lui », explique la jeune fille qui a aujourd'hui 20 ans. Cette jeune moulinoise a donc commencé à trotter, puis à galoper au milieu des chevaux. « Je n'aimais pas trop les centres équestres, je préférai monter seule dans les prés. Alors ma mère a voulu m'offrir un cheval pour mes 12 ans ». C'est à ce moment-là que la jeune Jessy sauve son premier cheval. Une jument, qu'un entraîneur voulait envoyer à l'abattoir, Noria. « Physiquement, elle était en pleine forme, mais elle était caractérielle, personne n'arrivait à la monter ». Jessy essaie pendant trois ans. En vain. « Pour moi, ça a été un véritable échec. C'est un peu pour cela que j'ai souhaité travailler dans le milieu des chevaux de course pour savoir comment une jument comme Noria en était arrivée là ». À 14 ans, la jeune fille entame un apprentissage en alternance à l'hippodrome de Moulins. « J'ai beaucoup appris, mais ce n'est là que je veux travailler ».

Parallèlement, Jessy continue son combat pour sauver les chevaux condamnés à l'abattoir, ou qui subissent des maltraitances. À ce jour, Jessy a déjà sauvé une quarantaine de chevaux. « Certains allaient partir pour l'abattoir parce que leurs propriétaires ne voulaient plus s'en occuper. D'autres étaient laissés à l'abandon », explique-t-elle. C'est chez les marchands de chevaux qu'elle réalise la plupart de ses sauvetages. « Les gens les appellent pour s'en débarrasser. Ils partent vers l'Italie où ils finissent en boucherie, ou sont envoyés dans des abattoirs plus proches. Mais la plupart de ces chevaux n'ont pas fini leur vie. Certains sont en pleine forme physique », assure la jeune femme. Souvent, c'est leur état mental qui laisse à désirer. Des chevaux qui ont été maltraités, abandonnés pendant des mois, souvent sans nourriture et qui deviennent incontrôlables. « Certains ont été enfermés dans des boxes pendant des années, sans jamais sortir, un autre n'a pas été nourri pendant un an. Il vivait avec un troupeau, et était devenu complètement sauvage ».

Aujourd'hui un l'association Flicka donne un cadre juridique à leur démarche. L'association a vu le jour et permet aux jeunes sauveurs de chevaux de recevoir des dons pour mener à bien leur mission. Car sauver des chevaux coûte cher. Entre les frais vétérinaires, la location des prés, l'alimentation, la construction et l'entretien des enclos, Jessy et son compagnon lâchent plus de 2000 euros par mois pour une activité totalement bénévole. « Quand on revend un cheval après l'avoir soigné pendant des années, on ne fait pas de bénéfice, on part du prix d'achat et des frais qu'il a engendré. On ne compte pas les heures de travail », souligne Jessy Gaume. En 2012, l’émission 30 millions d’amis a consacré un long reportage à la jeune fille et à sa démarche unique. Un bel hommage. Jessy travaille comme serveuse au bar Le Palais à Moulins, l'établissement de sa maman. Lui, Julien, son compagnon est carreleur dans l'entreprise de son papa. « On est obligés de travailler pour vivre et continuer à sauver ces chevaux ». Alors, dès que leur vrai travail est terminé, l'un et l'autre foncent dans les prés retrouvés les juments et les étalons qui ont besoin d'eux. Tôt le matin, avant le travail, tard le soir, après le boulot, pendant les week-ends, les vacances… « Il m'arrive de sortir, comme tout le monde. Mais si je rentre à 6 heures du matin, je sais que deux heures après, je dois filer pour m'occuper des chevaux. Tout cela me vole peut-être un peu ma jeunesse, mais c'est comme ça que je suis heureuse », confie Jessy.

Si vous voulez aider Jessy :



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Egger Ph.