Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 21 juillet 2015

Aux chiottes, les taxis : nous sommes Uber



Les chauffeurs de taxis dénoncent cette plate-forme de transport rémunéré entre particuliers, grâce à une application intelligente. Ce n’est pas faire un raccourci que dire qu’ils dénoncent l’intelligence, la modernité et le progrès au nom du passéisme.

Les chauffeurs de taxis : la nouvelle racaille ?

Les chauffeurs de taxis ont organisé la semaine dernière de violentes émeutes contre le covoiturage du service Uber. Ils ont bloqué les routes de Paris et d’autres villes pendant des heures. Ils ont brûlé des pneus, renversé des voitures. Oui, je parle de la nouvelle racaille. Comme vous l’avez remarqué, beaucoup des taxis sont issus de l’immigration maghrébine, leur méthode violente en rappelle d’autres, de la même communauté que le monde entier nous envie.

Les taxis sont des menteurs. Ils disent ne pas gagner leur vie : rien ne les oblige à acheter des bagnoles à 40 000 euros ou des grosses allemandes.

Un client Uber Pop a été tabassé par des chauffeurs de taxis à Lyon. Alexandre, 27 ans, a eu le nez fracturé après avoir été frappé dans la nuit de samedi à dimanche. Vingt et un jours d’incapacité temporaire de travail lui ont été prescrits.

Courtney Love: « François Hollande, where are the fucking police???  Is it legal for your people to attack visitors ? Get your ass to the airport. Wtf??? »
(« François Hollande, où est votre putain de police ??? C’est légal pour votre population d’attaquer les étrangers en visite ? Bougez-vous le cul et venez à l’aéroport. C’est quoi ce bordel ??? »)

Courtney Love a vécu une arrivée mouvementée à Paris. La chanteuse a naturellement pris un Uber, depuis l’aéroport. Elle a été attaquée par des chauffeurs de taxis en grève.

Une mésaventure qu’elle a racontée sur Twitter : « C’est ça la France ? Je suis plus en sécurité à Bagdad ! »

Finalement, les procureurs ont pris des mesures contre Uber et inculpé deux cadres mais pas ceux qui ont saccagé, incendié, menacé l’ordre public, jeté des parpaings sur des véhicules du haut d’un pont, comme à la porte Maillot.

Près de 3 000 chauffeurs de taxis ont pris part à de violentes manifestations, accompagnées de bagarres entre chauffeurs professionnels et privés.

Des dizaines de voitures ont été dégradées, renversées par les manifestants. La police anti-émeute a dû intervenir plusieurs fois.

Le gouvernement français cède toujours à la violence


Les chauffeurs de taxis ont utilisé des méthodes radicales et violentes pour faire appliquer leur loi, avec la bénédiction – et même l’appui – de certains préfets, des forces de l’ordre et du Ministère de l’Intérieur, ce qui leur a donné ce sentiment de toute puissance et de légitimité.

Avec les précédentes affaires impliquant Google, Apple, les Français ne parviennent pas à passer le test de l’ère numérique. C’est une tâche noire pour leur économie : les investisseurs étrangers fuient la France à un rythme plus rapide que d’autres pays de l’OCDE.

Uber conteste, depuis plusieurs mois, la loi Thévenoud, qui encadre l’activité des VTC. La filiale française a ainsi déposé deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), sur l’usage de la géolocalisation et la fixation des tarifs, qui ont été transmises, vendredi, par la Cour de cassation au Conseil Constitutionnel. Par ailleurs, la maison-mère américaine a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne, afin d’obtenir l’annulation de la loi Thévenoud.

Les chauffeurs UberPop doivent être, au moins auto-entrepreneurs. Ils sont, donc, déclarés et payent leurs impôts.

Et l’appli est autorisée

Toutes les voitures dégradées par les taxis étaient des VTC, pas des véhicules de travailleurs illégaux.

S’il faut parler concurrence, se demander pourquoi les taxis refusent de travailler avec des applications. A 95% payés en liquide, ils refusent d’être équipés de terminaux de carte bleue. Histoire de licence, vraiment ?

Aéroports et Périphérique bloqués, barrages filtrants à Marseille, voitures incendiées, chauffeurs et journalistes agressés porte Maillot … Le mouvement contre UberPOP, accusé de concurrence déloyale, avait pris des allures d’intifada.

La société de taxis G7, symbole de tout un système

La création de G7, par le comte Waleswki, petit-fils adultérin de Napoléon Ier, remonte à 1902. La société porte les initiales matricules alors attribuées aux voitures-taxis, G7.

Après guerre, G7 est racheté pour une misère par André Rousselet, cadre chez Simca.

En 1962, André Rousselet, ancien sous-préfet à Issoudun, vend 1.700 des 2.400 « plaques » de l’entreprise. Il fait « tourner » les 700 restantes, d’abord chez les salariés, puis, au fil des départs de ces derniers, chez des locataires : il n’y a plus aujourd’hui que six salariés chauffeurs à la G7.

Sous le gouvernement Guy Mollet, il a suivi François Mitterrand comme son chef de cabinet au ministère de la Justice.

Il est élu député FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste) de Haute-Garonne, le 12 mars 1967 et siège à l’Assemblée nationale jusqu’à sa défaite le 30 juin 1968.

Après avoir reçu des représentants des taxis très, très syndiqués, le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a durci le ton – et pas contre les syndicats.

«UberPop est un service illégal, il doit être fermé», a-il martelé, tout en reconnaissant que seule la justice pouvait prononcer une telle fermeture.

Nous voici devant la situation : le gouvernement français cède aux pressions du lobby des taxis et condamne UBER avant une décision de Justice.

En avril 1995, Franklin Robine, président de l’Association de défense des chauffeurs- locataires du taxi parisien, déclarait «Grâce à nos syndicats gangsters qui dissimulent des dessous de table pour les transferts des autorisations, les loueurs ont tous les droits avec la bénédiction des pouvoirs publics, et nous, que le devoir de travailler 300 heures par mois.»

Tout le monde veut la peau de l’arrogant leader des VTC sauf les clients.

Doit-on laisser les lobbies mener la guérilla urbaine contre les acteurs de la nouvelle économie avec l’aval des autorités ? La réponse s’impose d’elle-même, vu la passivité des Français.

La technologie est en route, ils feront tout pour l’arrêter, tandis que pour parler mariage homosexuel, GPA, ils assènent que le progrès est porteur de bonheur.

Je suis pour l’innovation et contre les monopoles. Les socialistes sont pour les combines et le dogmatisme.

Je soutiens Uber et toutes les applications qui facilitent la vie, qui permettent aux gens de choisir le meilleur moyen de transport.

Les taxis, peu soucieux de leurs clients

Dans l’Ancien Monde des monopoles auto-alimentés, peu soucieux du service au client, du prix, mettaient, en oeuvre des pratiques habituelles de maintien de leur pré carré : pas d’alternative, des prix élevés, une très faible prise en compte des besoins du client, le maintien artificiel de la rareté des services : c’est l’histoire des taxis parisiens, ou des taxis à Tours, quand vous arrivez le matin par TGV.

A Paris, vous voulez un taxi le matin tôt ? À deux heures du matin ? Un dimanche ? Un jour de fête ? Bon courage ! Parfois vous êtes même rabroué par le chauffeur auquel vous faîtes remarquer que le trajet est étonnant pour aller du point A au point B. Partez pour Roissy le matin tôt et votre voiture, qu’il faut réserver au moins 24 heures avant, arrive avec au moins 15 euros au compteur. Arrivé à CDG, vous déboursez au moins 65 à 70 euros et voilà vos billets précieux pour le pays européen vers lequel vous vous envolez qui sont avalés par le taxi local qui n’accepte ni chèque, ni carte bleue…

Uber : une offre étendue et des prix attractifs

Dans le « Nouveau Monde », celui qui a muté en tirant parti des nouvelles technologies et des métamorphoses sociétales en cours, qui favorise l’entrepreneuriat, la prise de risque, la fin des rentes de situations acquises à vie, le client est au centre du jeu pour proposer un service facile d’accès, à prix attractif, à l’expérience irréprochable ! C’est UberPop, ou d’autres, le service qui vous raccompagne chez vous dans Paris intra-muros à 3 heures du matin pour le prix de deux tickets de métro !

Comme d’habitude, la disruption arrive par des offres et des propositions attractives pour des clients non servis ou mal servis dans l’Ancien Monde. Tout commence toujours par le bas de la pyramide ! Les clients délaissés se voient proposer un service simple, un prix attractif. Pourquoi le supprimer ? Quand les taxis installés proposeront un service équivalent, nous pourrons parler de concurrence. Mais là, c’est prématuré, UberPop se glisse dans les espaces laissés vides par les taxis en place.

Plutôt que d’organiser des services VIP+ et autres, pour être prioritaire et avoir enfin un taxi tôt le matin, la nuit ou le week-end et jours fériés, même en semaine dans la journée, ce qui ne fait que contribuer à organiser et optimiser la rareté, les entreprises de taxis établies auraient été clairvoyantes à mettre les clients au centre de leurs préoccupations. Et les parties prenantes politiques plus audacieuses dans l’accompagnement des mutations, plutôt que de favoriser le maintien d’un modèle obsolète.

Arrondir ses fins de mois

Avec UberPop des individus trouvent l’opportunité de compléter leurs revenus, étudiants, sans-emploi, retraités, artistes, ou autres, ont une voiture, ce qui est un réel investissement… sont entrepreneurs à temps partagé pour générer des compléments de revenus ! Bravo que des initiatives et énergies individuelles s’accomplissent.

Avec tant de personnes à la recherche d’une activité rémunérée aujourd’hui, ce pays mérite d’accompagner l’esprit d’initiative et d’entreprise qui fleurit en France. Bien sûr, les individus salariés qui, en arrêt maladie, se travestissent en chauffeurs Uber Pop, doivent être sanctionnés, mais quelques brebis galeuses ne doivent pas masquer un mouvement de fond inéluctable.

Que certains responsables politiques n’aient pas compris les mutations en cours avec une loi inadaptée ne doit pas exonérer les parties prenantes de trouver des solutions. L’argument, qui consiste à justifier l’interdiction d’Uber Pop par l’interdiction légale dont il a fait l’objet en vertu de la loi Thévenoud, est irrecevable : non seulement des recours sont en cours, mais encore le sujet est beaucoup plus large, puisque le monde nouveau se fait jour.

Embrassons le XXIe siècle avec audace et envie ! Débloquons, anticipons, accompagnons les transformations. C’est là un rôle majeur des parties prenantes : l’État, les entreprises, les organisations professionnelles, les acteurs de l’éducation, tous les citoyens et individus que nous sommes.

Régine Leroy
Sloan Fellowd
Jean Vercors
Philippe Egger