De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
mercredi 22 juillet 2015
Kazakhstan: le mystère du "village endormi" élucidé
Après des années de recherches, les experts ont enfin compris pourquoi les habitants d'un village du Kazakhstan s'endormaient brusquement, à tout moment de la journée.
Depuis 2010, une partie des 582 habitants de Kalachi, un village du nord du Kazakhstan, étaient pris d'un mal mystérieux: tour à tour ils s'endormaient brusquement, dans la rue ou chez eux, pendant quelques heures voire plusieurs jours. Un phénomène qui a valu à ce village le surnom de "Sleepy Hollow".
Le réveil n'était pas des plus agréables: les habitants étaient pris de vertiges, de maux de tête, et même d'hallucinations. Un homme a ainsi gratifié les médecins d'un salut nazi, et un autre s'est pris pour un coq, raconte le Siberian Times. Chez les hommes, le retour à la réalité allait aussi de pair avec un appétit sexuel qui a déconcerté les médecins.
Une mine responsable du phénomène
Abus de vodka, alcool frelaté? Le phénomène s'était accru à partir de mars 2013, sans que les experts parviennent à trouver l'origine du mal. Début juillet, après plus de 7.000 prélèvements, ils ont enfin trouvé l'explication: le monoxyde de carbone semble être le responsable des maux de Kalachi. C'est ce qu'a annoncé le vice-Premier ministre kazakh Berbidek Saparbayev lors d'un point presse début juillet.
En cause: la mine de Krasnogorsk. "Elle a été fermée après l'effondrement de l'Union soviétique mais a encore des répercussions négatives sur l'atmosphère", a confirmé le vice-Premier ministre. L'explication: l'élévation de la concentration de monoxyde de carbone combinée à des émanations d'hydrocarbure provoquerait une chute des niveaux d'oxygène. Une privation qui expliquerait les brutales pertes de conscience des villageois, soulagés de connaître l'origine de leur mal.
Une fois le diagnostic établi, les habitants ont commencé à être évacués, relate le Siberian Times. Soixante-huit familles ont déjà été déplacées sur les 223 qui habitant Kalachi. Les autres devraient être évacuées à leur tour d'ici à l'année prochaine.