Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 30 août 2015

Pourquoi les femmes se mirent à fumer ?


Le meilleur moyen d’enchaîner les humains reste encore d’invoquer leur liberté et leurs droits !



Certains font mine de protéger la liberté du fumeur en oubliant les millions de morts et les maladies affreuses entraînées par le tabac. On oublie aussi, bien sûr, comment et pourquoi on nous imposa le tabac ; et je préfère encore une propagande (puisqu’on ne sort jamais de la propagande et de la manipulation, ou de la dialectique) qui vise à économiser ma santé que celle qui vise à la miner moyennant finances.

On voit partout dans les villes, au pied des banques, des « jeunes filles » ou des femmes plus âgées qui continuent de faire le trottoir pour fumer.

Or, c’est le pire manipulateur du siècle (Frédéric Bernays) qui les poussa à fumer. On trouve sur le Web en français, et préfacé par un très bon professeur québécois, son opus sur la propagande facilement téléchargeable.

Bernays est le technicien du conditionnement, de la programmation et de la manipulation de l’esprit – ce qu’on voudra. Ce neveu de Freud, simple journaliste au départ (mais il n’y a pas de simple journaliste : voyez Clemenceau, Churchill, Lénine ou Goebbels), fabriqua le « Hun » allemand pour le public américain à partir de 1916, quand les milieux financiers américains parièrent pour les « démocraties » contre les empires centraux – et contre aussi la Russie tsariste, encore alliée pourtant.
Après la guerre, pendant les années folles, Bernays fait fortune dans le conseil aux entreprises, en leur enseignant à vendre n’importe quoi au public gobe-tout et surendetté de l’Amérique du Nord. Il publie à la fin de ces années 20 son livre intitulé Propagande, excellent et provocateur bréviaire de ses techniques et de ses idéaux qui ne manqueront pas d’influencer Goebbels au pouvoir – ou dans l’opposition.

Bernays décrit alors sa mission :

La manipulation des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. Ce sont eux qui tirent les ficelles.
On sait que le succès le plus retentissant de Bernays aura été d’amener les femmes américaines à fumer pour enrichir un fabricant.

L’opération fut digne des Femen ou d’une révolution orange : lors d’une parade, un groupe de jeunes femmes avaient caché des cigarettes sous leurs vêtements et, à un signal donné, elles les sortirent et les allumèrent devant des journalistes et des photographes massivement prévenus. Les jeunes femmes expliquèrent que ce qu’elles allumaient ainsi, c’était des « torches de la liberté ». Un psychanalyste expert encensa vite le côté phallique de leur rébellion.

On devine sans mal qui avait donné le signal de cet allumage de cigarettes et qui avait inventé ce slogan ; comme on devine aussi qu’il s’était agi à chaque fois de la même personne et que c’est encore elle qui avait manipulé les médias.

Nicolas Bonnal