Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 30 août 2015

« Tout est beau. Il faut parler d’un cochon comme d’une fleur » (Jules Renard).




Imaginez un endroit, en plein milieu de l’un de nos emblématiques villages avec en son centre le clocher d’une église pointant vers le ciel, où s’entassent plusieurs milliers de personnes pour la célébration d’un animal… Et lequel ?

Imaginez comme régime des stands entiers d’exquis cochons à la broche, de rillauds aussi gras qu’épais, de saucisses bien juteuses… et de gracieuses frites pour finaliser le festin gargantuesque.
Imaginez des buvettes fournissant du bon vin local, constamment prises d’assaut par une escouade d’individus cherchant à se désaltérer afin de supporter la chaleur écrasante du soleil.

Imaginez la rencontre entre individus lambda et braves paysans – connaissant des temps bien difficiles – dialoguant avec gaieté et entrain autour d’une bonne assiette ou d’un bon verre.

Imaginez des humoristes à la fine moustache critiquant la société de consommation, les publicités, la grande distribution, les technocrates de Bruxelles et la télévision.

Imaginez des enfantes rigolant aux éclats lors de sauts à l’élastique, de caramboles aux autos-tamponneuses, de récompenses à la pêche à la ligne, etc.

Imaginez d’épiques courses de beaux gorets, suivies par de nombreux spectateurs entassés dans l’enceinte du cochonodrome – misant sur leur animal favori – aux cœurs s’emballant à l’approche de la ligne d’arrivée.

Imaginez une foule transgénérationnelle venant folâtrer, foutant au placard ne serait-ce que le temps d’un week-end la dictature de la bien-pensance et les aléas de la vie.

Vous l’imaginez ? Tellement que vous voudriez que cette chimère fantasmagorique se concrétise ?
Sachez que tout ceci n’est pas illusoire, mais bel et bien réel, et que cela se déroule dans un village non loin de chez vous, à une cérémonie nommée la fête du cochon.

Alors, renseignez-vous, sortez vos agendas et profitez de ces moments d’évasion ancrés dans une belle tradition. Certains ressentiront peut-être même une certaine forme de mélancolie provoquée par des souvenirs lointains d’une enfance à jamais révolue.

Andrew Bernard