De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
samedi 29 août 2015
Trois évêques seront à Fribourg cette semaine
Divers ateliers, une vingtaine de conférenciers et la présence de trois évêques: la conférence internationale, organisée à l’Université de Fribourg du 3 au 5 septembre, voit grand pour aborder la question du «bien commun», qui occupe une place centrale dans l’enseignement social chrétien.
Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, l’archevêque Justin Welby, primat de l’Eglise anglicane ainsi que Mgr Lawrence Pius Dorairaj, évêque de Dharmapuri (région de Chennai) seront ainsi présents à cette conférence organisée notamment par la Faculté de théologie et la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Fribourg.
Avec les autres conférenciers, ils tenteront préalablement d’approfondir la notion du bien commun d’un point de vue théologique et philosophique. Ils chercheront également à mettre en évidence l’analogie entre le climat intellectuel d’aujourd’hui et celui de la fin du XIXe siècle, où des réflexions et des actions menées partout dans le monde - Fribourg a d’ailleurs joué un rôle important dans ce mouvement de pensées - ont posé les jalons de la première encyclique sociale «Rerum Novarum», publiée en 1891. Enfin, les participants aborderont l’aspect du bien commun autour de ses enjeux politiques et économiques.
«Le bien commun ne doit pas se laisser enfermer dans une boîte, mais être porté par une dimension pluridisciplinaire», explique le professeur d’économie Paul Dembinski, l’un des organisateurs de cette conférence. Egalement membre du comité d’organisation, l’agent pastoral Jean-Claude Huot souhaite que ce colloque aide à voir la pertinence de la notion de bien commun pour réfléchir aux problèmes sociaux concrets et aider à mieux les comprendre, comme la question lancinante des immigrés qui frappent aux portes de l’Europe, ou le problème du réchauffement climatique. «Le pape François nous demande concrètement de contribuer à résoudre ces problèmes qui affectent gravement «notre maison commune», la Terre.»
Pour Jean-Claude Huot, il ne faut surtout pas qu’un tel colloque se limite à un discours académique, mais qu’il débouche sur du concret. «Une telle rencontre doit nous aider, nous qui travaillons sur le terrain, à approfondir le sens de notre action.»