Dans la plupart des cantons, certains restaurateurs font payer la carafe d'eau aux clients, parfois au prix fort.
Des prix allant jusqu'à 15 francs le litre d'eau du robinet ont été observés en Suisse.
L'eau du robinet est une boisson qui nécessite un service comme un autre et à ce titre elle se paie au restaurant. Hic: son prix paraît souvent démesuré. Un client d'un hôtel-restaurant bâlois en a fait l'amère expérience: après avoir dégusté avec ses proches un menu à plusieurs plats, consommé une bouteille de vin à 80 francs, il a eu la mauvaise surprise de découvrir que la carafe d'eau commandée lui était facturée 9,60 francs, rapporte le Blick mercredi 5 août. La «douloureuse» comprend au final pour près de 30 francs de frais d'eau du robinet. «Je n'ai jamais vu ça dans le monde entier», tonne-t-il.
Le quotidien a demandé au directeur de l'établissement de justifier ces prix. L'homme a confirmé expliquant que l'eau était «préparée, filtrée et rafraîchie, et qu'elle pouvait même être gazéifiée à la demande du client». Le responsable reconnaît toutefois qu'il comprend la colère de ses clients. «Mais on ne paie pas seulement le produit, il y a aussi les prestations et le service. »
«Mesquin et mauvais pour l'image»
Du côté de l'organisation alémanique pour la protection des consommateurs, sa responsable, Sara Stalder critique cette attitude: «avec autant de plats consommés, c'est mesquin et mauvais pour l'image de faire payer l'eau du robinet.» Selon elle, si les prix de la carafe d'eau ne sont pas clairement affichés, les clients ne peuvent malheureusement pas faire grand-chose. Et selon elle, des prix au-dessus de 2-3 francs le litre sont difficiles à justifier. En outre, l'exemple bâlois ne serait pas le pire, selon la responsable qui affirme avoir vu des factures à 15 francs le litre!
Si le prix de l'eau plate vous fait tousser, il ne vous reste plus qu'à aller au Tessin. Le Tessin est le seul canton du pays à avoir inscrit dans la loi cantonale sur la restauration que de l'eau devait être servie gratuitement avec un repas. Le client bâlois mécontent lui a encore une autre solution: aller au restaurant de l'autre côté de la frontière...