Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Classement des pannes automobiles par marques 2025 : https://fiabiliteautomobile.blogspot.com/ Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 8 décembre 2015

La seule solution : la dissolution !




Le PS a obtenu 23 % des voix des électeurs qui se sont déplacés dimanche dernier, et 11 % des inscrits. Ce n’est pas beaucoup, moins d’un votant sur quatre, dirait M. de Lapalisse. Et encore, deux éléments ont poussé ces résultats vers le haut : les attentats qui, faisant monter la cote de Hollande, ont mécaniquement enjolivé le vote socialiste ; et le fait que toutes les régions, sauf une, étaient gouvernées par la gauche, ce qui a fait jouer la prime au sortant.

La déroute des socialistes ne peut pas être fourrée sous le tapis. Elle a, du reste, coupé le sifflet des princes qui nous gouvernent ! D’habitude, ils se jettent sur les micros dès 20h01. Pour ce scrutin, 24 heures après la clôture, pas la plus petite déclaration, ni de l’Élysée, ni de Matignon. Extinction de voix, à tous les sens du terme.

Après cette quatrième déculottée électorale en trois ans, la légitimité du pouvoir est largement entamée. En fait, elle a volé en éclats. Devenu le troisième parti du pays, le PS ne peut plus prétendre à l’hégémonie ; feindre de l’ignorer en jouant sur la majorité de députés acquise à l’époque où les promesses de Hollande bernaient encore les gens est tout simplement une faute à l’égard de la nation. Une faute lourde, car commise sciemment, volontairement, avec entêtement : « Je sais ! Je suis ultra minoritaire ! Mais je vous emm… ! »

Un petit remaniement ministériel a minima, sournois, mégoteur, petit-bras, chaise-musicaloïde, ne serait pas à la hauteur de la fessée reçue dimanche. Du reste, qui oserait prendre place dans ce radeau ivre qu’est devenu le gouvernement de la France ?

La seule issue pour l’homme qui occupe l’Élysée : dissoudre l’Assemblée nationale.

Certes, dissoudre, c’est, pour Hollande, prendre acte de son échec, avouer publiquement son incompétence. De fait, aucun des problèmes qui se posent à l’État : chômage, économie, sécurité, immigration, école, famille, morale, n’a trouvé l’esquisse de projet de brouillon d’une ébauche de solution. Aucun. D’où, le vote des Français. Il faut qu’il avale cette pilule.

Mais dissoudre, c’est refiler la patate chaude à la droite. À l’heure actuelle, avec sa guerre des clans, ses vieux jeunes qui rêvent de pouvoir, ses disputes de gosses mal élevés, la droite est inaudible et incapable de gouverner. Si elle parvient aux manettes demain matin, c’est Hollande qui va rigoler du bon tour qu’il lui aura joué. Il pourrait, en prime, tirer les marrons du feu en 2017.

Dissoudre, c’est faire émerger une représentation du peuple plus conforme à la réalité. On peut être pour ou contre le FN ; mais il faut reconnaître qu’avec un score national de près de 28 % des votants et un million de suffrages de plus que le PS, deux députés FN face aux 280 socialistes, « y’a un os » !
Dissoudre, c’est également découpler la présidentielle de la législative pour éviter la catastrophe du blocage que la France connait aujourd’hui.

En clair, dissoudre, c’est donner la parole au peuple. Comme « valeur de la République » à défendre mordicus, comme on nous le serine à longueur de semaines, on peut trouver pire.

Yannik Chauvin