Indépendamment du réchauffement climatique, la vallée de La Brévine (NE) méritera toujours son titre de Sibérie suisse grâce à la topologie du lieu. C’est l’une des conclusions d’une étude de l’équipe de climatologie appliquée de l’Université de Neuchâtel.
Située dans une vallée fermée du Jura neuchâtelois, entre 1030 et 1300 mètres d’altitude, la région de La Brévine est réputée pour ses fréquents épisodes de froid sibérien. On y mesure régulièrement des températures inférieures à -20 voire -30 degrés avec des extrêmes pouvant aller jusqu’à -41,8 degrés, le record national de 1987.
Cette particularité est due à la topographie du lieu qui provoque un phénomène d’inversion de température: dans certaines stations météorologiques, la température augmente avec l’altitude au lieu de diminuer comme c’est normalement le cas, relève l’étude de l’Université de Neuchâtel et de l’Institut fédéral de recherche WSL.
Le contraste entre le fond de la vallée de La Brévine et l’extérieur se maintiendra. Pour les chercheurs, tout porte à croire que des températures inférieures à -20 degrés continueront à y être régulièrement atteintes.
Samedi, la vallée de La Brévine va vivre au rythme de la 5e édition de la Fête du froid malgré l’annonce de températures plutôt clémentes. Le point central de cette manifestation sera un village du froid composé d’une douzaine de chalets qui sera aménagé près du lac des Taillères.
Diverses animations seront proposées: le concours du plus beau déguisement «ski d’antan», des vols captifs en montgolfière, un sculpteur sur neige ainsi que des balades en traîneau.
ATS