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dimanche 26 juin 2016

Brexit : les avis de 2 personnes compétentes


George Soros 



Le célèbre financier américain George Soros appelle à une reconstruction complète de l'Union européenne, afin de la sauver car d’après lui, la décision des Britanniques d’en sortir pourrait mener à sa désintégration «irréversible».

Le 25 juin, George Soros a écrit sur le site internet Project Syndicate que le Brexit aggraverait non seulement la situation économique en Europe mais aussi au Royaume-Uni car les conséquences pour l'économie réelle seraient comparables à la crise financière de 2007-2008.

«Désormais, le scénario catastrophe que beaucoup redoutaient s'est concrétisé, rendant la désintégration de l'UE pratiquement irréversible. Les marchés financiers du monde entier vont sans doute rester dans la zone de remous le temps que se négocie le long et complexe processus de divorce politique et économique d'avec l'UE», a-t-il précisé en ajoutant que l'UE était en panne et ne répondait plus aux besoins ni aux aspirations de ses habitants.

Néanmoins, le financier américain a appelé à la reconstruire complètement.

«Après le Brexit, nous tous qui croyons aux valeurs et aux principes que l'UE est censée porter devons nous unir pour la sauver, en la reconstruisant complètement», a-t-il écrit.

De plus, il a déclaré être sûr que les Européens soutiendraient son idée de reconstruction car «les conséquences du Brexit se manifesteront dans les semaines et les mois à venir».

«En quittant l'UE, la Grande-Bretagne se retrouvera peut-être au bout du compte, sans que cela soit sûr, plutôt dans une meilleure situation que d'autres pays ; mais son économie et ses habitants vont beaucoup souffrir, à court et moyen terme», a-t-il conclu.


Vladimir Poutine



Le président russe Vladimir Poutine a expliqué que selon lui, le «Brexit» était compréhensible car «personne ne veut nourrir la faiblesse des économies», ajoutant que la Russie n’a jamais eu l’intention d’interférer avec les résultats du référendum.

S'exprimant sur le choix de britanniques de sortir de l'Union européenne lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Tachkent, en Ouzbékistan, le président russe a déclaré :  «Je pense que ce qui est arrivé est tout à fait compréhensible. Personne n’a envie de subventionner les économies les plus pauvres.»

«Les Britanniques ne sont visiblement pas satisfaits de la façon dont les problèmes sont résolus dans le domaine de la sécurité, et ces dernières années, ces problèmes sont devenus plus aigus avec la crise migratoire», a poursuivi Vladimir Poutine.

Un pied de nez aux déclarations de Cameron

Les commentaires du président russe répondent aux allégations du Premier ministre britannique David Cameron qui affirmait que «Poutine serait enchanté si le Royaume-Uni quittait l'UE».

Ce dernier a considéré ces propos comme «une mauvaise tentative visant à influencer l’opinion générale du public britannique».

«Mais comme nous le voyons maintenant, même les demandes comme celles-ci n'ont pas eu l'effet désiré par ceux qui les ont faites», a poursuivi le maître du Kremlin.

Selon l’analyste Martin McCauley, spécialiste de la Russie, affirmer ainsi que la Russie a une part de responsabilité dans le Brexit montre que le gouvernement britannique «ne veut pas voir la réalité en face».

Le président a également déclaré que le référendum britannique aura sans aucun doute des conséquences, mais que pour le moment il était difficile de dire si elles seront bonnes ou mauvaises.

«Pour le Royaume-Uni, l'Europe, ainsi que pour la Russie, ce référendum aura sans aucun doute des conséquences au niveau mondial, c’est incontournable. Il y en aura des positives et des négatives. Les marchés vont sûrement chuter, c’est même déjà le cas, mais à moyen terme ils seront très vraisemblablement restaurés», a poursuivi le président russe.

Il a ajouté cependant que le choix des citoyens britanniques avait entraîné l’arrogance des autorités britanniques envers le résultat et une approche peu profonde pour résoudre des problèmes clefs.

«Le Brexit ne conduira pas à une catastrophe mondiale. Certes, nous allons suivre la situation et si nécessaire ajuster à la fois notre politique économique et nos relations avec les partenaires européens», a poursuivi Vladimir Poutine.

Reprendre un dialogue constructif vis-à-vis des sanctions

Il a également déclaré que la Russie était prête à entamer un dialogue fonctionnel concernant les sanctions mutuelles, et si l'UE accepte de faire des concessions, la Russie fera de même.

«Je ne pense pas que [le Brexit] va influencer nos relations concernant les sanctions de l’UE. Ce n’est pas nous qui avons commencé ce processus, nous n’avons fait que répondre aux mesures prises contre notre pays», a-t-il déclaré.

La concentration du pouvoir en UE est plus importante que sous l'Union soviétique

Le président Poutine a également fait le lien entre les résultats du référendum britannique et la forte centralisation du pouvoir au sein de la structure de l'UE.

«Le pourcentage de décisions obligatoires prises par le Parlement européen est plus grand que celui des décisions obligatoires prises par le Conseil supérieur de l'URSS concernant ses républiques-membres. Cela signifie que les pouvoirs sont beaucoup trop fortement concentrés dans l'organe administratif de l'UE», a déclaré le président russe.

«Cela en arrange sûrement certains, mais d’autres ne veulent pas suivre cette voie et dissoudre complétement les frontières et les particularités nationales. Les résultats du référendum nous le montrent bien», a ajouté Vladimir Poutine.