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dimanche 19 juin 2016

Cours de programmation dès l'école primaire?


Selon plusieurs acteurs du monde économique et politique, les élèves devraient être sensibilisés dès leur plus jeune âge à l'informatique et à la programmation.



Selon la conseillère aux Etats Brigitte Häberli (TG/PDC), 
«des connaissances élémentaires en programmation informatique sont très importantes».



Le monde se trouve à l'aube d'une quatrième révolution industrielle. Contrairement aux mutations passées, elle va bouleverser des systèmes entiers de production, de distribution et de consommation, avait prédit en janvier de cette année le fondateur du WEF, Klaus Schwab, 77 ans, face aux médias réunis au siège de l'organisation à Cologny (GE).

Interrogés ce dimanche par la «Schweiz am Sonntag», plusieurs acteurs des milieux économiques et politiques estiment que l'école doit apporter sa pierre à l'édifice face au tournant digital qui nous guette. «Nombreux sont ceux qui pensent que l'informatique et la programmation ne sont pas des thèmes importants», met en garde Alexander Repenning, premier professeur de Suisse à enseigner l'informatique aux futurs maîtresses et maîtres de l'école primaire de la Haute Ecole pédagogique de la Suisse du nord-ouest (lire encadré). Selon lui, la Suisse n'est pas assez préoccupée par la révolution digitale.

«C'est irresponsable de ne pas mieux préparer nos enfants»

La conseillère aux Etats Brigitte Häberli (TG/PDC), qui dirige la Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil des Etats, partage cet avis. «Des connaissances élémentaires en programmation informatique sont très importantes.» Et d'ajouter: «Ce serait irresponsable de notre part de ne pas mieux aider nos enfants à faire face à la digitalisation de la société et du monde professionnel.»

Le conseiller aux Etats et entrepreneur Ruedi Noser (ZH/PLR) va encore un peu plus loin: «Personne ne devrait pouvoir décrocher la maturité sans maîtriser au moins une langue de programmation.» Selon Christophe Mylaeus, qui dirige la conférence des directeurs alémaniques de l'Instruction publique, les premières bases en programmation informatique devraient être acquises à l'école primaire. Ce cours devrait ensuite figurer parmi les disciplines fondamentales dès l'école secondaire.

Un module dans le plan d'étude alémanique

La thématique est d'autant plus importante, rappelle finalement la «Schweiz am Sonntag», puisque la Suisse risque de faire face à une pénurie d'informaticiens. Selon les estimations du dominical, il manqueront environ 30'000 informaticiens d'ici 2022. Les premiers pas en direction d'une meilleure intégration de l'informatique à l'école ont d'ores et déjà été faits. Le plan d'étude alémanique «Lehrplan 21», mis à disposition des cantons en octobre 2014, prévoit un module intitulé «médias et informatique». Ce dernier est composé de 80 périodes de cours répartis entre la 5e et la 6e primaire.

Formation informatique obligatoire 

A l'avenir, l'informatique figurera parmi les branches obligatoires pour les futurs enseignants de l'école primaire. Il s'agit là d'un travail de pionnier, note Alexander Repenning. Et d'ajouter: «Ça n'existe ni aux Etats-Unis ni en Grande-Bretagne.»

Un projet prometteur 

L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich a lancé en 2012 un projet-pilote en collaboration avec la conférence des directeurs alémaniques de l'instruction publie. Depuis, des enseignants d'une centaine d'écoles primaires ont déjà suivi une formation continue en vue de pouvoir inculquer des notions de base en informatique à leurs élèves. Dans la commune de Domat/Ems (GR), les écoliers de 5e et 6e primaire suivent ainsi un total de 40 cours d'informatique répartis sur deux ans. Ils apprennent notamment à déplacer une tortue virtuelle sur leur écran d'ordinateur en entrant une série de chiffres et de lettres.

L'informatique, une capacité transversale en Suisse romande 

Dans le plan d'études romande (PER), l'informatique n'y figure pas en tant que branche, mais en tant que capacité transversale. «Avant, en 7e et 8e, il y avait une période hebdomadaire d'informatique. Mais celle-ci a disparu avec l'introduction de l'anglais», explique un enseignant vaudois. Ce dernier précise qu'à la place il existe désormais des «bains informatiques», des sessions d'environ six semaines durant lesquelles les élèves ont une ou deux périodes d'informatique à la place d'une autre branche.