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samedi 6 août 2016

Devenir vegan, ce n'est pas si bon pour l'environnement que ça


Quand on choisit de devenir végétarien, voire vegan (ne plus consommer aucun produit issu du monde animal), c'est en général un choix influencé par plusieurs facteurs: la souffrance et la maltraitance animale, mais également le respect de l'environnement et du développement durable.

En effet, entre les gaz à effet de serre dégagés par le bétail et l'eau et les céréales nécessaires pour nourrir notre nourriture carnée, le bilan écologique de la viande n'est pas beau à voir.

Et pourtant, une étude publiée dans la revue scientifique Elementa affirme qu'un régime vegan, excluant tout produit issu des animaux, ne serait en réalité pas la meilleure solution pour sauver la planète, rapporte Quartz.

Le régime vegan battu par les végétariens et certains omnivores

Les chercheurs américains se sont demandé quel régime alimentaire serait le plus efficace pour nourrir le plus de monde avec les terres agraires utilisables. Pour leur expérience, ils ont pris le cas des Etats-Unis et ont imaginé plusieurs diètes possibles.


  • Deux basés sur la consommation actuelle de nourriture
  • Cinq où une partie de la population est omnivore, et l'autre végétarienne (et mange donc oeufs et produits laitiers)
  • Deux végétariens, l'un incluant les produits laitiers, l'autre produits laitiers et oeufs
  • Un vegan, sans aucun produit issu de l'agriculture animale


Si les régimes testés fonctionnent bien mieux que celui actuellement suivi par la société américaine, la diète vegan permet de nourrir moins de personnes que celles végétariennes. Pire, le veganisme est même battu par les scénarios où 20% et 40% de la population est toujours omnivore (mais dans des proportions raisonnables, celles recommandées par les nutritionnistes).

Voici le nombre de personnes (en millions) pouvant être nourri au vu des terres disponibles aux Etats-Unis.





Un problème de terres exploitables

Comment un tel résultat est possible, alors que la surface agricole nécessaire pour produire de la viande ou même un produit laitier est plus importante que celle nécessaire pour une production de légumes et céréales?

Et bien justement, le problème, c'est que sur l'ensemble des terres utilisées par les agriculteurs aujourd'hui, il est impossible de faire pousser des légumes sur une grosse partie. "Les pâturages, par définition, ne sont pas cultivables et le rendement fourrager estimé est très faible", expliquent les auteurs de l'étude.

Or, les pâturages représentent l'écrasante majorité des terres disponibles. A cela se rajoutent les terres fourragères, qui ne peuvent pas non plus être utilisées pour faire pousser des légumes. Au final, seul un quart des terres agricoles américaines est donc exploité pour une société entièrement vegan. Alors qu'à l'inverse, les régimes végétariens utilisent une partie des terres fourragères pour nourrir le bétail et produire le lait et les oeufs.

Les chercheurs précisent qu'évidemment, ces résultats ne demandent qu'à être affinés, avec des régimes alimentaires plus précis, pour savoir quel serait vraiment le modèle vers lequel tendre pour arriver à nourrir la population mondiale tout en respectant au mieux l'environnement.

Grégory Rozières