Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 4 décembre 2016

Le plus Suisse des sapins a été installé dans le Palais fédéral


Abattu dans une forêt fédérale, le majestueux sapin est entré sous la Coupole par la grande porte, à la veille de la deuxième semaine de la session parlementaire. Apportera-t-il un peu de l’esprit de Noël dans les débats?

Le sapin du Parlement est rouge. Il a été coupé dans une forêt de la région du Gantrisch, près du col du Gurnigel, dans une forêt fédérale!» souligne Marie-José Portmann, porte-parole des Services du Parlement. De fait, il n’a rien coûté. Mieux: la base de son tronc a été débitée en planches. Livré mercredi par camion militaire, après un passage à la place d’armes de Thoune, le sapin de Noël est entré au Palais du Parlement, laissant tomber en chemin des pives et des épines immédiatement débarrassées.







150 boules

Ses caractéristiques: 6,5 m pour 250 kg. Un conifère «qui fait tout le charme de la session d’hiver», selon Jacqueline Morier. La jardinière de l’Etablissement horticole de la Confédération lui a accroché 150 boules, hier matin. «C’est mon 26e sapin parlementaire», dit-elle. «L’installation est planifiée avec soin par les jardiniers, car il y a quelques problèmes logistiques à régler.» Une prudence toute fédérale, mais l’épicéa est passé par les portes monumentales comme une lettre à la poste, pour venir prendre sa place sous la statue des Trois Suisses.

Désigner et ériger le sapin des Chambres fédérales, c’est l’affaire de l’Etablissement horticole de la Confédération. «C’était le plus beau. Il sortait du lot, parmi les arbres prélevés pour entretenir notre forêt», rapporte l’horticulteur Beat Blasi.

Pives et miroirs

Les décorateurs ont renoncé à déposer des paquets factices sous le sapin, comme il n’y a encore pas si longtemps! Le sapin rouge, surmonté d’une étoile, est éclairé par des guirlandes aux ampoules LED dernier cri, équipées d’une minuterie pour économiser l’énergie. Il est revêtu de boules cuivrées et orangées, dont la brillance pallie le faible éclairage d’un hall qui paraît plus sombre depuis sa rénovation. «Les boules colorées ne conviennent pas», estime la décoratrice en chef. Et lorsque des boules plus grosses ont été utilisées, les parlementaires ne les ont pas trouvées proportionnées aux dimensions du hall.

La décoration est complétée par des pives et des miroirs, qui renforcent l’éclat des branches en reflétant la lumière. «Si le sapin n’était pas là, on nous le réclamerait», assure la jardinière Jacqueline Morier, pour qui un Noël parlementaire sans sapin, «ce serait bien triste». Le sapin comme signe religieux ostentatoire? «On ne nous a jamais fait cette remarque! Au contraire de la crèche, le sapin n’est pas un symbole religieux, mais une tradition populaire», corrige Jacqueline Morier.