Et si au moins, ils étaient bons !
Voilà une enquête dont se seraient bien passées les vedettes du petit écran : Télé 2 semaines révèle leurs salaires sur cinq pages à l'aube de cette nouvelle année. Quand on sait les controverses sans fin que ce genre de données provoque dans le public, voilà du grain à moudre pour plusieurs jours sur les réseaux sociaux... Si les sommes qui suivent sont évidemment importantes, elles ne concernent principalement que les têtes d'affiche, récompensées pour l'audimat qu'elles génèrent et la pub que les chaînes engrangent – du moins dans le privé. Et encore... À en croire Télé 2 semaines, la concurrence a obligé les patrons à resserrer les coûts et l'argent ne coulerait plus à flots. Mais à voir les chiffres révélés, la source est loin de se tarir...
Entre 15 000 et 45 000 euros pour le JT
Dans la catégorie journalisme, les records sont détenus par TF1, dont les journaux restent encore les plus regardés sur le petit écran. Les salaires de Gilles Bouleau, d'Anne-Claire Coudray et de Jean-Pierre Pernaut sont estimés entre 30 000 et 45 000 euros par mois par le magazine télé, même s'il reconnaît qu'il s'agit de l'un des secrets les mieux gardés de la première chaîne. Du côté du service public, il faut diviser par deux ou trois les salaires, ce qui donne 15 000 euros environ pour David Pujadas et Laurent Delahousse, sans compter leur rémunération pour d'autres émissions. Pour France 3, les présentateurs tournent autour de 6 000 euros mensuel, une somme que frôlent désormais les journalistes stars de BFM TV, la chaîne qui ne cesse de monter – excepté Ruth Elkrief qui toucherait plus de 10 000 euros mensuel.
Le jackpot revient sans surprise aux animateurs, aux commandes de l'avant-soirée ou du prime time, des cases essentielles pour attirer la pub. Télé 2 semaines révèle ainsi que Sandrine Quétier gagne 18 000 euros par numéro de Danse avec les stars sur TF1, en précisant qu'elle se situe plutôt dans la fourchette basse, certains confrères doublant la mise sur ces créneaux. Stéphane Bern et Laurent Ruquier factureraient 10 000 euros par émission, Ruquier cumulant des droits d'auteur et de producteur. Quant à Samuel Étienne, il doit se contenter de 600 euros pour Questions pour un champion, alors que son prédécesseur, Julien Lepers, parti avec perte et fracas, empochait 1 300 euros.
Anne Roumanoff émarge à 3 000 euros
Derniers concernés par l'enquête, les fameux chroniqueurs, payés pour mettre leur grain de sel et assurer la repartie au meneur de la bande. La palme revient sans conteste aux humoristes, comme Anne Roumanoff qui empoche 3 000 euros pour amuser la galerie chez Drucker. Dans On n'est pas couché, Yann Moix et Vanessa Burggraf émargeraient à 1 500 euros par diffusion, la somme que Ruquier accordait à ses partenaires il y a dix ans dans On a tout essayé. Dans C à vous, le cachet par émission oscille entre 300 et 500 euros pour Pierre Lescure, Anne-Élisabeth Lemoine ou encore Patrick Cohen.
Les sommes grimpent dans Touche pas à mon poste !, entre 200 et 700 euros par passage en fonction du degré de célébrité de chacun, 1 000 euros pour un prime time et 3 000 euros pour Enora Malagré lorsqu'elle est aux commandes de son émission Derrière le poste. Cette dernière a d'ailleurs tenu à rectifier le tir en disant toucher seulement 2 500 euros par émission, tout en estimant que ce déballage avait quelque chose de « gênant ». Pour une fois que ce n'est pas elle qui met les pieds dans le plat...
Et en Suisse
En comparaison, Darius Rochebin, grand manitou de l'info sur la RTS, ne gagne «que» 9'100 fr. Suisse par mois selon une enquête de «L'Illustré» parue en 2012. D'ailleurs, le présentateur du «19:30» avait expliqué au «Matin» en 2015: «Je n'ai pas un salaire de présentateur vedette, mais de journaliste. Le jour où l'on me remerciera, je ne toucherai pas un million d'euros (rapport au départ de Claire Chazal de TF1). Mais une boîte de chocolats. Et ça me va très bien.»
AFP