Le Conseil fédéral doit tout faire pour mettre un terme aux frais d'itinérance (roaming) dans la téléphonie mobile en Suisse, comme c'est le cas dans les pays de l'EEE depuis le début de l'été. Le gouvernement grison l'exige dans une lettre adressée à Doris Leuthard.
Sans accès à l'accord européen sur le roaming, la Suisse perd du terrain sur le plan de son attrait touristique, surtout par rapport aux pays voisins, écrit jeudi le Conseil d'Etat grison. Le fait que la Suisse reste à l'écart de cet accord a en effet de lourdes conséquences sur le flux des voyageurs étrangers, fait-il savoir à la présidente de la Confédération.
Des taxes élevées
Dans les destinations alpines étrangères, les vacanciers peuvent utiliser leur téléphone portable aux tarifs habituels de leur pays de domicile. En Suisse, les touristes étrangers doivent payer en plus des taxes parfois élevées, liées aux frais d'itinérance.
Le gouvernement grison exige donc de la Confédération qu'elle engage «immédiatement» et «avec grande priorité» des négociations pour adhérer à l'accord européen sur le roaming. Membres de l'Espace économique européen (EEE), les trois autres pays de l'Association européenne de libre-échange AELE (Liechtenstein, Norvège, Islande) ont pu se joindre aux 28 pays signataires de l'Union européenne, contrairement à la Suisse.
ATS