Le label "Fait maison" arrive ce lundi dans les restaurants romands. Il permettra aux consommateurs de distinguer les restaurateurs réalisant eux-mêmes leurs préparations et de favoriser la transparence.
Un tel label, qui spécifie si les produits proposés à la carte sont élaborés dans les cuisines de son restaurateur préféré ou s'ils proviennent des laboratoires d'un groupe agro-alimentaire, existe déjà en France depuis 2015.
En Suisse, le Tessin a adopté le modèle au printemps de cette année, avec un certain succès, puisqu'une cinquantaine de restaurants ont rejoint le label nommé "Fatto in casa" et de nombreux autres cherchent à être labellisés.
"Fait maison" est lancé de manière conjointe par la Fédération romande des consommateurs, GastroSuisse, la Semaine du goût et Slow food. Il fonctionne sur une base volontaire. Les restaurateurs doivent faire eux-mêmes la démarche, car aucune obligation légale ne les oblige à proposer uniquement des produits issus de leur cuisine. Le label autorise les produits déjà transformés pour autant qu'ils soient mentionnés comme tels à la carte.
Authenticité et traçabilité
Ce label permet une mise en évidence du savoir-faire des restaurateurs, ainsi qu'une plus grande transparence pour les consommateurs sur tout ce qui a précédé le service de l'assiette, explique Gilles Meystre, président de GastroVaud et coresponsable du projet "Fait maison" dans l'émission On en parle.
Gilles Meystre souligne le nécessaire compromis qui a été mis en place entre les contraintes des restaurateurs, notamment au niveau des coûts de personnel ou au niveau sanitaire, et les demandes des consommateurs, tout en préservant l'authenticité et la traçabilité des produits. "Le but, c'est de distinguer le chef cuisinier et celui qui ne maîtrise que son micro-onde."
Maya Chollet