De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
dimanche 29 octobre 2017
Impatients, les Suisses s'énervent en 5 minutes
Au pays des montres, plus de la moitié des Suisses allemands tolèrent facilement un retard de dix minutes ou plus. En Suisse occidentale, cela est moins bien supporté: seuls 47% des gens acceptent un tel délai, et seulement 40% au Tessin. Un retard de 5 minutes est déjà tout à fait inacceptable pour près de la moitié des personnes, montre une étude de l'Institut Sotomo. La question est également politique: à gauche, on trouve une plus grande tolérance face au manque de ponctualité.
La montre au poignet est par ailleurs de moins en moins la norme, puisque nous lisons désormais l'heure le plus souvent sur un smartphone, précise l'étude. La montre est devenue le «symbole d'un statut, de l'appartenance à la bourgeoisie aisée», image confirmée par le fait que les gens qui en portent gagnent tendanciellement mieux leur vie. L'objet est également plus prisé de la frange politique de centre-droit que des gens de gauche.
Les Romands passent moins de temps à la maison
L'étude aborde également la question de savoir ce pour quoi les Suisses aimeraient prendre du temps, et ce pour quoi, rétrospectivement, ils auraient préféré investir davantage de temps. Plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu'avec le recul, elles auraient souhaité voyager plus souvent, bien que les Suisses soient déjà les plus grands voyageurs d'Europe après les Finlandais.
Pour ce qui est des loisirs, la majorité des gens souhaiterait aller plus souvent dans la nature, et débrancher les séries télévisées. Environ 40% des parents d'enfants de moins de 16 ans citent le temps passé en famille comme détente. Les femmes se relaxent plus souvent en lisant, les hommes en faisant du sport.
Les Suisses passent en moyenne 2,2 soirs par semaine hors de la maison, mais ce chiffre passe à 2,1 outre-Sarine; les Romands, eux, passent 2,8 soirs par semaine à l'extérieur.