Pour les assurés, la situation s'est péjorée depuis 2002 où les avoirs vieillesse devaient encore être rémunérés à hauteur de 4% minimum. (Photo: Keystone)
Les avoirs du 2e pilier ne seront pas mieux rémunérés l'an prochain. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de maintenir l'actuel taux d'intérêt minimal de 1%, comme le recommandait la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle.
Ce taux ne concerne que les avoirs relevant du domaine obligatoire du 2e pilier. Pour le reste, les instituts de prévoyance sont libres d'accorder une couverture ou non et de fixer une autre rémunération.
La méthode utilisée pour fixer le taux minimum tient compte de manière significative de l'évolution des rendements obligataires. L'année passée, la commission avait estimé qu'un taux d'intérêt de 1% restait attractif vu la rémunération négative pour les obligations de bonne qualité.
Evolution des actions
Le Conseil fédéral tient aussi compte de l'évolution des actions, des obligations et de l'immobilier. Selon lui, la performance des actions et des biens immobiliers est réjouissante, raison pour laquelle une réduction du taux d'intérêt minimal n'est pas indiquée. Mais les taux d'intérêt demeurent très faibles, ce qui plaide contre une augmentation du taux d'intérêt minimal.
Le Conseil fédéral réexaminera le taux d'intérêt l'an prochain. D'ici l'été, il a analysera aussi les bases utilisées pour le fixer. La commission discute aussi de la future élaboration de ses recommandations au Conseil fédéral.
Chute rapide
Pour les assurés, la situation s'est beaucoup péjorée depuis 2002 où les avoirs vieillesse devaient encore être rémunérés à hauteur de 4% minimum. De 2009 à 2011, le plancher se montait encore à 2%. Instauré cette année, l'actuel taux de 1% a pris le relais des 1,25% de 2016.
Un autre facteur influe davantage sur les futures rentes du 2e pilier que le taux d'intérêt minimal: le taux de conversion du capital en rente. Il atteint actuellement 6,8%. Ainsi, pour un avoir LPP de 100'000 francs, un rentier touche une pension annuelle de 6800 francs. La réforme de la prévoyance vieillesse rejetée par le peuple en septembre prévoyait de baisser le taux de conversion à 6%.
ATS