En 2016, une personne sur cinq n'était pas en mesure de faire face à une dépense imprévue de 2500 francs dans un délai d'un mois (image symbolique). © KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI
En 2016, une personne sur cinq ne pouvait pas faire face à une dépense imprévue de 2500 francs. Près de 7% de la population était exposée à un risque de pauvreté persistant. Malgré cela, le niveau de vie en Suisse reste l'un des plus élevés en Europe.
En Suisse en 2016, 21,5% de la population vivait dans un ménage qui n'était pas en mesure de faire face à une dépense de 2500 francs dans un délai d'un mois, écrit jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. Ces chiffres sont issus de la dernière enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC).
Ce taux est semblable à celui de 2015 (21,7%). Les personnes de nationalité étrangères, en particulier les extra-européens (54%), sont spécialement touchées. Sont également concernées les personnes au chômage (51,6%) ou disposant d'un bas niveau de formation (39,3%) et les ménages monoparentaux (43,6%).
En 2016, le risque de pauvreté persistant concernait environ une personne sur quinze (6,9%). «Sont considérées comme à risque de pauvreté persistant les personnes à risque de pauvreté au moins durant trois années sur quatre, y compris la dernière année», explique l'OFS. Il précise que le taux suisse est l'un des plus faibles d'Europe. En Allemagne, ce risque concerne par exemple une personne sur dix.
Niveau de vie élevé
L'OFS rappelle qu'en 2016, le niveau de vie général en Suisse demeurait parmi les plus élevés d'Europe. Pour effectuer la comparaison, un outil de correction des différences de niveaux de prix entre les pays a été utilisé.
«Malgré le niveau des prix élevé en Suisse, la situation financière de la population après déduction des dépenses obligatoires est plus confortable que celle de nos voisins et de la plupart des pays de l'Union européenne», conclut l'OFS.
Le travail, principale source de revenus
L'OFS a également actualisé des données relatives au montant, à la composition et à l'évolution des revenus de l'ensemble des ménages. Il précise toutefois que ces chiffres ne sont pas directement comparables à ceux mentionnés ci-dessus.
En tenant compte de l'évolution démographique et de l'inflation, le revenu par habitant a progressé de près d'un quart (22,3%) entre 1995 et 2016. Environ deux tiers du revenu total provient du travail, une part qui est restée assez stable, selon l'OFS. La portion occupée par les assurances sociales a connu une «hausse particulièrement marquée» entre 1996 et 2016.
ATS