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mercredi 10 janvier 2018

La SSR ne va pas disparaître en cas de oui le 4 mars pour «No Billag»


Les partisans de l'initiative «No Billag» ont détaillé leur plan pour la SSR: plusieurs centaines de millions de francs pourraient être dégagés par la publicité et en faisant payer les émissions les plus regardées si la redevance est supprimée. Les opposants dénoncent leur «naïveté».



L'initiative «No Billag» ne signifiera pas la disparition de la SSR, a expliqué mardi devant la presse le conseiller national Jean-François Rime (UDC/FR) au nom du comité «Oui à l'initiative No Billag» réunissant des parlementaires UDC et PLR. Pour le président de l'Union suisse des arts et métiers (usam), la SSR continuera de bénéficier d'un budget propre doté de centaines de millions de francs.

Dès 2019, la part de la redevance à la SSR sera plafonnée à 1,2 milliard de francs. L'an dernier, 1,24 milliard ont été redistribués à la SSR, dont les dépenses atteignent 1,6 milliard de francs.

L'initiative «Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag)» interdirait à la Confédération de subventionner toute chaîne de télévision ou de radio et de prélever une redevance de réception. Cette dernière fonction ne pourrait pas non plus être déléguée à un tiers.

Selon le plan élaboré par les partisans de l'initiative, le service public pourra être financé pour une très grande part par les recettes provenant du marché, a ajouté le conseiller national Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH), directeur de l'usam. La SSR pourrait rendre payantes les émissions d'information les plus plébiscitées.

Idem dans le domaine du sport avec des packs supplémentaires pour le football, le ski ou la lutte. De plus, de nouvelles recettes nettement plus élevées sont à attendre de la publicité à la radio, à la télé et en ligne.

Des fonds et des subventions pour la promotion de certaines émissions ne sont pas exclus. Un encouragement aux minorités linguistiques et aux régions périphériques serait envisageable, selon M. Bigler.

Les initiants défendent l'idée que l'on paiera ce que l'on consomme, a déclaré pour sa part Adèle Thorens Goumaz (Les Verts/VD), membre du comité interpartis contre l'initiative «No Billag» réunissant 160 parlementaires de tous bords, devant la presse. Cet argument en faveur d'un plan B est «naïf et fallacieux», selon la Vaudoise.

La mutualisation des coûts permet au contraire l'accès de tous à des prestations audiovisuelles à un prix correct. Les offres de «Pay TV» existent déjà à l'étranger et montrent par exemple en matière de retransmissions sportives qu'elles reviennent plus cher que ce que coûte la redevance, a ajouté Mme Thorens Goumaz. Au consommateur d'adapter ce qu'il regarde à ses moyens financiers, répond de son côté Hans-Ulrich Bigler.

C'est l'absence de débat sur le service public qui a généré le lancement de l'initiative «No Billag», a martelé Jean-François Rime. Tant la conseillère fédérale Doris Leuthard que les chefs de la SSR ont fait obstacle à la discussion, selon lui.

La SSR fâche de nombreuses personnes

L'initiative «No Billag» veut supprimer la redevance radio-TV. Les émissions devront être financées uniquement par des fonds privés. Actuellement, l'offre de la SSR est subventionnée aux trois quarts par la redevance.

La branche de l'audiovisuel en Suisse dépense 2,4 milliards de francs par année. Si l'offre était réduite, les recettes publicitaires pourraient aller dans la poche d'investisseurs étrangers. Aujourd'hui déjà, 40% du chiffre d'affaires de la publicité revient aux fenêtres publicitaires des chaînes étrangères.

La redevance de réception est actuellement de 451 francs. Elle devrait passer à 365 francs par ménage dès 2019 en cas de rejet de l'initiative. La part revenant à la SSR sera plafonnée à 1,2 milliard de francs par an.

ATS