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mardi 13 février 2018

Le canton de Fribourg de moins en moins catholique




Elle continue toutefois de progresser en chiffres absolus, grâce au dynamisme démographique d'origine étrangère, puisque plus de 50% des quelque 70.000 immigrés établis dans le canton sont catholiques.

Selon le quotidien La Liberté du 26 janvier 2018, les pratiquants catholiques constituent, d'après un recensement de 2015, près de 62 % de la population du canton, contre 16,5 % de sans confession, 12 % de protestants, 3,5 % « autres chrétiens », 3,8 % de musulmans. Lors du recensement de 1960, 86,3 % de la population du canton était de confession catholique romaine, tandis que les protestants représentaient 13,3 % et les sans religion, 0,3 %.

Ainsi que le souligne le directeur de l’Institut Religioscope, Jean-François Mayer sur son blogue orbis.info, « il y a eu passage d’une société singulièrement homogène, appartenant presque entièrement à deux confessions, à une société religieusement plurielle, marquée par la montée de la non appartenance ». La diminution du nombre des baptêmes, malgré l’augmentation numérique de la population catholique, est également notable. De 1.556 en 2011 à 1.334 en 2016. Le nombre de déclarations de sortie d’Eglise augmente chaque année : de 451 en 2013 à 775 en 2016.

Pour autant, Jean-François Mayer estime qu’« il serait prématuré de parler d’un catholicisme en perdition » : plus de 60 % de la population du canton paie encore l’impôt ecclésiastique, des centaines de personnes « s’engagent dans des formes de volontariat autour de paroisses ou associations catholiques », de nombreux enfants reçoivent « une socialisation religieuse à travers le catéchisme » dans le cadre scolaire. « La Faculté de théologie de l’Université de Fribourg et la présence de plusieurs congrégations religieuses — bien que souvent vieillissantes — ajoutent à cette présence catholique bien vivante ».

Cité par cath.ch, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) se veut également positif : « Personnellement, j’ai grandi dans l’idée que les catholiques seraient désormais minoritaires, parce qu’ils le sont dans ma génération ». Il considère que l’Eglise catholique doit se sentir « comme une minorité créative qui possède un héritage de valeurs qui ne sont pas les choses du passé, mais une réalité très vivante et actuelle ».

Jean-François Mayer tempère cependant : « Tous les efforts pastoraux d’institutions religieuses » ne peuvent qu’avoir « une prise limitée sur un large mouvement de société. » Il annonce « 20 prochaines années décisives » au cours desquelles les générations restées attachées « culturellement au moins » au catholicisme vont disparaître, le clergé va continuer de diminuer « et donc la disparition d’un modèle de maillage territorial dense », avec des paroisses sans messe hebdomadaire. A la fois, « rien ne peut exclure qu’intervienne (…) outre l’érosion lente, un décrochement rapide et massif en une décennie », mais « en même temps, la quête spirituelle n’est pas éteinte, même dans un environnement où l’être humain est constamment sollicité par des distractions dans toutes les directions. »