La tombe d'Isaac Newton à l'abbaye de Westminster
Photographie de Carlos Dorce (autorisée par l'un des gardes)
Stephen Hawking sera inhumé à l'abbaye de Westminster à Londres, un hommage réservé aux plus grands, au côté d'Isaac Newton. C'est ce qu'a indiqué mardi un porte-parole de l'abbaye, sans donner de date.
Les obsèques de Hawking se dérouleront elles le 31 mars à Cambridge, où il a vécu et enseigné pendant plus de 50 ans, ont annoncé ses enfants dans un communiqué le même jour.
Hawking, réputé pour ses travaux sur l'univers, est décédé paisiblement chez lui à Cambridge le 14 mars à l'âge de 76 ans, suscitant une pluie d'hommages rarement égalée pour un scientifique. Son travail s'était concentré sur le rapprochement des théories de la relativité et des quantas pour tenter d'expliquer la création de l'Univers et son fonctionnement.
Isaac Newton, mathématicien, astronome, physicien ayant oeuvré de la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle, est le père de la mécanique classique à travers sa théorie de la gravitation universelle. L'abbaye de Westminster accueille les dépouilles des rois et reines ainsi que des hommes et femmes célèbres.
Newton et Darwin
«Il est tout à fait approprié que les cendres du professeur Hawking soient enterrées dans l'abbaye, aux côtés de ses collègues scientifiques distingués», a souligné son doyen John Hall dans un communiqué, citant Newton ou encore Charles Darwin, auteur de la théorie de l'évolution.
Cambridge est «la ville qu'il aimait tant et qui l'aimait en retour», ont souligné de leur côté ses enfants, en annonçant que les obsèques se dérouleraient en l'église de Great St Mary's de l'université le samedi de Pâques.
Le service sera «à la fois inclusif et traditionnel, reflétant l'envergure et la diversité de sa vie», ont-ils ajouté. Il sera suivi par une réception privée au collège de Trinity.
Livre de condoléances
Des milliers de personnes ont signé le livre de condoléances ouvert à l'occasion du décès de Hawking, qui avait su toucher un très large public à travers son ouvrage de vulgarisation «Une brève histoire du temps», paru en 1988.
Il avait défié les prédictions selon lesquelles il n'avait que quelques années à vivre après avoir développé très jeune, une maladie neurodégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, diagnostiquée en 1964.
La maladie l'avait progressivement privé de sa mobilité et confiné dans un fauteuil roulant, presque complètement paralysé et incapable de parler sauf à travers son emblématique synthétiseur vocal.
ATS