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mercredi 20 février 2019

«Les soldats décident eux-mêmes s'ils se lèvent ou non»


Train Zurich/Fribourg  17/02/2019


Un agent de train a demandé à des soldats de céder leur siège à des passagers restés debout, dimanche soir entre Zurich et Fribourg. Le porte-parole de l'armée s'exprime.

Monsieur Daniel Reist, est-ce que l'armée s'arrange pour que les soldats ne prennent pas les trains les plus bondés, par exemple aux heures de pointe? 

Nous n'avons aucune marge de manœuvre, car nous devons respecter certains horaires. Nos soldats peuvent rentrer chez eux le samedi matin. Et on ne peut pas leur demander de revenir pour dimanche matin si on veut qu'ils aient le temps de voir leur famille et de se détendre. Ce serait injuste. Et les soldats sont des utilisateurs des transports publics comme tous les autres. Leur billet est payé et ils peuvent voyager quand ils veulent. C'est donc possible qu'ils se retrouvent dans les trains le dimanche soir, en même temps que les familles qui rentrent après une journée de ski.

Pourquoi n'y a-t-il pas de trains spéciaux ou de wagons réservés pour les soldats? 

Des trains ou des wagons supplémentaires sont mis à disposition sur certains tronçons se trouvant à proximité de casernes, comme à Bure (JU) ou à Bière (VD). Mais cela n'est pas possible partout. Quand les soldats doivent aller à Thoune (BE), ils viennent d’un peu partout. De manière générale, ce serait aux CFF de régler les trains et wagons spéciaux. Nous leur versons une somme non négligeable de 40 millions de francs.

Les soldats doivent-ils respecter un code de conduite lorsqu'ils se trouvent dans les transports publics? 

Nous ne leur dictons aucun code de conduite en particulier. Un peu de bon sens et d'éducation devrait suffire: laisser s’asseoir des personnes faibles, enceintes ou des mères avec des enfants en bas âge. Mais c'est vrai que, la plupart du temps, les soldats ont vécu bien plus au cours des derniers jours que les autres passagers: manque de sommeil, une marche de 50 kilomètres ou des nuits passées en bivouac. Finalement, chaque soldat décide s'il veut céder sa place ou non.

Les conflits entre soldats et voyageurs sont-ils fréquents dans les transports publics? 

Il y en a une ou deux fois par année. Dans la plupart des cas, c'est leur comportement qui est pointé du doigt: le bruit ou encore le fait de boire de l'alcool. Contrairement au problème des places assises, nous intervenons dans ce type de situations. Les comportements déplacés sont sanctionnés par le biais d'une procédure disciplinaire.

Soyez honnête: vous seriez-vous levé? 

Je ne peux pas le dire parce que je n'étais pas présent le soir des faits. Je ne peux donc pas le dire honnêtement. Dans certaines situations extrêmes, comme après une marche de 50 kilomètres, je ne me lèverais peut-être pas non plus.

Les faits selon la mère de famille

«Nous avons vécu une situation épique!» Carmen*, une mère de famille fribourgeoise, a encore en travers de la gorge son voyage en train entre Zurich et Fribourg, dimanche soir. Les wagons étaient bondés. Parmi les passagers, Carmen et un groupe de 4 familles avec 7 enfants, qui rentraient à leur domicile. Mais aussi un grand nombre de militaires, de retour sous les drapeaux. Ces derniers occupaient des places assises, profitant des dernières heures de répit avant de reprendre du service. Carmen et les enfants, eux, sont restés debout.

Face à la situation, l'agent de train a prié les militaires, par haut-parleur, de céder leur siège aux passagers restés debout. «Mais personne n'a bougé!» déplore la Fribourgeoise. Des discussions ont alors commencé. Carmen a demandé aux soldats d'obéir aux ordres du chef de train; une autre passagère a pour sa part estimé que, étant au service de la patrie, les militaires n'avaient pas à se lever pour laisser leur place aux enfants.

«Après trente minutes d'explications, 8 militaires se sont finalement levés pour que les 7 enfants du groupe puissent s'asseoir. Mais devoir demander à de jeunes hommes de 20 à 30 ans de se lever pour laisser la place à des enfants de 3 à 12 ans sur un trajet de 1h30, c’est quand même le comble!» raconte Carmen, soulagée.

Interrogés sur le cas, les CFF sont restés peu bavards. Pour la compagnie, la consigne de l'agent de train était justifiée (FAUX: l'armée paie les billets de train pour ses soldats, ils ont donc les mêmes droits que n'importe quel usager !). Aucun règlement n'impose quoi que ce soit et chaque employé est autonome dans sa décision d'intervenir ou non en cas de manque de places.

La grande muette s'est montrée plus loquace. «L'ordre de marche des militaires équivaut à un titre de transport valable comme cela est le cas pour tous les passagers, incluant aussi une place assise», précise Delphine Allemand, porte-parole de l'armée. Elle rappelle également que les CFF reçoivent chaque année plus de 40 millions de francs de l’armée pour le transport des militaires.

Témoignage retiré

Présente dans le wagon en question, une sergent a réagi au premier article et a offert son témoignage. Elle voulait ainsi présenter sa version des faits et amener des détails sur le déroulé de la scène. Ses déclarations ont été publiées sur 20minutes.ch en milieu de journée. Or la sous-officière a préféré le faire retirer: son supérieur l'a menacée de poursuites judiciaires.

L'armée confirme qu'une dénonciation est possible, car les déclarations de la jeune femme violeraient les règlements officiels de la «grande muette».

Les faits réels

Etant dans ce fameux train ce soir-là, il y a un fait qui n'a pas été rapporté. Tous les militaires dans ce train portaient des casques d'écoute pour la musique ou autres. Du coût, aucun militaire n'a pas pu entendre l'annonce fait par haut-parleur, qui soit dit en passant est une initiative du contrôleur suite aux pleurnichements de la fameuse famille "A qui on doit tout".

Après avoir bousculer, une sous-officière (vingtaine d'année), le père (40-50 ans) de la famille "A qui on doit tout" a eu des mots très secs et sans aucune commodité, une discussion animée a eu lieu et les militaires préférant calmer la situation, sentant que cela dégénérait, ont préférer laisser leur places à une ribambelles de mioches mal éduqués avec leur parents qui vont avec...

Egger Ph.