Le moustique-tigre n'a pas bonne réputation. Il est considéré comme agressif et potentiellement porteur de maladies, comme la dengue, le chikungunya ou le virus Zika. Plusieurs cas du genre ont été signalés au cours des dernières années en Suisse et en Europe.
La présence du moustique-tigre a été recensée pour la première fois en Suisse en 2003, dans le canton du Tessin. Selon les experts, cet insecte est de plus en plus souvent importé dans notre pays en raison du marché mondial et des voyages internationaux.
À la frontière française
Selon le «Tages-Anzeiger», l’Institut tropical et de santé publique suisse (TPH) a installé depuis 2013 des pièges un peu partout dans le pays, le long des grands axes routiers. En 2017, le TPH a ensuite effectué des analyses à 36 endroits différents. Concrètement, les contrôles ont été faits de manière systématique toutes les deux semaines entre juin et septembre. Constat: il s'avère que la situation est particulièrement précaire près de la douane à Bâle, donc non loin de la frontière française.
Les tests effectués en 2017 ont par ailleurs révélé que des oeufs avaient été pondus sur 50 des 786 planches en bois installées en Suisse. Les résultats pour 2018 n'ont pas encore été publiés. Et en ce qui concerne 2019, il est encore trop tôt pour faire des pronostics, estime Pie Müller, qui travaille pour le TPH à Bâle. Elle explique que c'est entre août et septembre que le plus grand nombre de moustiques tigres sont importés en Suisse.
Éviter l'eau stagnante
Pour rappel: de simples mesures permettent pourtant de freiner la propagation du moustique-tigre. Il faut notamment éviter que de l'eau stagne sous les pots de fleurs à l'extérieur, dans les poubelles, les fissures ou les objets qui traînent dehors, sur le balcon par exemple. Il est également possible de traiter avec un produit biodégradable les bouches d'égout et autres endroits difficilement accessibles où l'eau pourrait s'accumuler.