Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 4 avril 2020

Le boum des pétitions online qui ne servent strictement à rien


Pétitions online; histoire de croire qu'on peut changer les choses en quelques clics...


Depuis le début de la crise du coronavirus, les demandes de citoyens sur le web explosent. Pour quelle utilité?

«Pour fermer les écoles à Genève», «pour confiner toute la Suisse», «pour aider financièrement les indépendants». La crise liée au coronavirus a vu exploser de manière anarchique le nombre de pétitions en ligne. Sur les plateformes dédiées, les demandes se multiplient, voire se répètent. Ainsi, il suffit de taper «confinement» et «Suisse» sur l'un des sites pour voir apparaître une dizaine de pétitions, aux titres presque identiques, mais adressées à des instances différentes. Le plus souvent, c'est le Conseil fédéral qui est interpellé, mais le parlement et l'Office fédéral de la santé publique sont bien représentés aussi. A l'échelon local, le Conseil d'Etat, le Grand Conseil ou les villes sont le plus souvent cités. A l'heure de la gestion urgente de cette crise sanitaire, quelle utilité pour ces pétitions?

Sautier du Canton de Genève, Laurent Koelliker précise que le Conseil d'Etat n'accepte de pétitions que si elles sont signées de manière manuscrite. Pour ce faire, le législatif se base sur la loi sur l'exercice du droit de pétitions, «car les sites ou plateforme Internet ne permettent pas d'authentifier les signatures. Ils ne font en général et au mieux que vérifier l'existence d'une adresse de messagerie. Il en va de même dans la situation actuelle puisque le courrier continue d'être distribué et relevé».

Au niveau fédéral, le parlement se montre plus souple. Ainsi, «une pétition dont les signatures ont été récoltées en ligne peut être déposée électroniquement, informe Marie-José Portmann, porte-parole. Par mesure de sécurité, la pétition munie de ses signatures doit être accompagnée d’une lettre signée à la main. Ladite lettre peut être scannée et envoyée par mail. Si cette condition est remplie, la pétition sera valide».

Pascal Sciarini qualifie ces pétitions de «canal d'expression de demandes politiques, dans une période où il faut prendre des décisions rapidement dans un contexte très changeant et en situation d'incertitude», sans toutefois exclure des vertus psychologiques comme permettre aux citoyens «de manifester collectivement leurs préoccupations - et donc de se sentir portées par cet élan collectif», mais qui au final n'apporte rien.

Egger Ph.