Cependant, la pression bénéfique des consommateurs s’est fait sentir ces dernières années auprès des deux géants orange: désormais, papier (voir photo), cartons, minces filets et étiquettes (avec une colle ne contenant pas de produits nocifs!) supplantent fréquemment les films plastiques.
C’était sans compter la crise soudaine du Covid-19. Contre toute attente, la demande en produits bio flambe. Doit-on ce phénomène à une envie de manger plus sainement, en réaction au stress ambiant? Ou bien à la fermeture des restaurants - qui n’affichent pourtant que trop rarement des plats bio à la carte? À moins que ce ne soit l’emballage qui, tout à coup, devienne rassurant.
Jusqu’alors utilisé comme un obstacle à la tricherie et à la contamination en pesticides, le film plastique se dote soudain d’un nouvel avantage: grâce à ce dérivé de pétrochimie, on a l’assurance d’une denrée propre, exempte de virus exhalés des dangereux consommateurs… Reste que la loi n’impose aucun matériau d’emballage pour les produits bio.
Alors, s’il vous plaît, continuez de vous plaindre du trop-plein de plastique autour des produits bio, contre vent et virus!
Pascal Olivier