Le site de Saint-Aubin est composé d’environ 100 hectares en zone agricole et de 27 hectares en zone industrielle
agrico.swiss
Par 72 voix contre 6, le Grand Conseil a validé jeudi matin un crédit de 21,8 millions de francs pour assainir et transformer cinq bâtiments sur le site industriel Agrico à Saint-Aubin. Mais cette facture a été fortement contestée.
Un point a particulièrement fait débat: certains des bâtiments concernés, et notamment leurs toitures, sont protégés. Ce qui génère des surcoûts que le député indépendant Cédric Péclard juge exorbitants. «On s'acharne sur la sauvegarde de ces fameux toits en U qui ne sont que les témoins d'une ère agrochimique dont les aboutissements ne sont pas très heureux», tonne-t-il. Le Groupe Vert Centre Gauche a même proposé le renvoi pur et simple du décret. Une proposition finalement rejetée par 52 voix contre 34 (8 abstentions).
Le conseiller d’Etat Olivier Curty rappelle: «Nous avons pu acquérir ces bâtiments à un prix très intéressant. Pourquoi? Précisément parce que le vendeur ne souhaitait pas se frotter à la problématique de la protection du patrimoine. Aujourd'hui, nous payons en quelque sorte la deuxième partie de la facture». Le Grand Conseil avait déjà validé il y a trois ans une enveloppe de 23 millions de francs pour l’achat des actifs de la société Elanco, dans la Broye mais aussi à Marly. L’année suivante, les autorités cantonales avaient organisé un concours pour y attirer des entreprises.