De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
mercredi 2 septembre 2020
Votations du 27 septembre ; deuxième série de sondages
La tendance révélée lors du premier sondage effectué il y a deux semaines se confirme: une majorité des Suisses (61%) dit vouloir rejeter l’initiative «pour une immigration modérée». Le camp du «non» a ainsi pris de l’importance puisqu’il ne s’élevait qu’à 56% à la mi-août, révèle la 2e vague du sondage «20 minutes» et des titres Tamedia.
L’approbation du texte a surtout baissé auprès des sympathisants du PLR et du PDC. La «barrière de polenta» est quant à elle toujours d’actualité: au Tessin, l’initiative est soutenue par une majorité de 50% (45% de «non» et 5% d’indécis). En Suisse alémanique et en Suisse romande, le texte est rejeté par respectivement 62% et 66% de la population.
L’initiative de limitation
L’initiative de limitation, lancée par l’UDC, exige que la Suisse règle de manière autonome l'immigration. Si le peuple l'accepte, les autorités auront un an pour négocier la fin de l'accord sur la libre circulation avec Bruxelles. Faute de solution dans ce délai, le Conseil fédéral devra dénoncer l'accord dans le mois qui suit.
Nouveaux avions de combat
Le sort du deuxième objet mis en votation le 27 septembre prochain était encore incertain à la mi-août. Il ne l’est plus vraiment: actuellement, 58% des Suisses se disent favorable à l’acquisition de nouveaux avions de combat. Il y a deux semaines, le «oui» (50%) ne l’emportait que très faiblement sur le «non» (47%). L’approbation à l’arrêté fédéral a surtout gagné du terrain auprès des hommes. Ils sont désormais 66% à approuver une telle acquisition contre seulement 49% des femmes. Le «oui» a par ailleurs augmenté auprès des sympathisants de tous les partis et dans les trois régions linguistiques.
Concrètement, le Conseil fédéral et le Parlement prévoient d'acheter de nouveaux avions de chasse pour 6 milliards de francs à partir de 2025. Il s'agit de remplacer la flotte actuelle d'avions F/A-18 et Tiger. Les Suisses ne se prononceront pas sur le type d'avion, ni sur le nombre de jets qui seront achetés, mais uniquement sur l’acquisition ou non de nouveaux avions.
Congé paternité
Sans grande surprise, le congé paternité de deux semaines devrait être accepté par une large majorité des votants (66%). Le texte jouit d’un large soutien chez les jeunes: 83% des moins de 35 ans comptent glisser un «oui» dans l’urne fin septembre. Financé par les allocations pour perte de gain, il devrait coûter 230 millions de francs par an et obliger à relever les cotisations salariales de 0,05 point.
Loi sur la chasse
En revanche, le sort de la loi sur la chasse reste encore et toujours incertain. Actuellement, 50% des votants s’y opposent contre 43% qui l’approuvent. Le taux des indécis est relativement élevé avec 7%. Le texte est mieux soutenu à la campagne qu’en ville. Les femmes sont plus sceptiques que les hommes. La révision de la loi sur la chasse vise à réguler certaines espèces et à prévenir les dégâts ou un danger concret pour l'homme. La réforme autorise les tirs individuels ciblés et prévoit un transfert de compétences de la Confédération aux cantons en matière de protection des espèces.
Déductions fiscales pour les enfants
Le dernier objet, portant sur l'augmentation des déductions fiscales pour les enfants, est actuellement soutenu par 53% des Suisses; 41% le rejettent. L’approbation au texte a légèrement baissé par rapport au premier sondage. Cette tendance se constate non seulement auprès des sympathisants du PS, mais également des Vert’libéraux et des Verts.
Quelques informations sur le sondage
La 2e vague du sondage en ligne sur les votations du 27 septembre a été réalisée entre le 27 et le 28 août sur les sites des différents titres de Tamedia. Pas moins de 20’148 personnes issues de toute la Suisse y ont participé. Les politologues Lucas Leemann et Fabio Wasserfallen ont pondéré les réponses en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques afin de les faire correspondre le plus étroitement possible à la structure de la population suisse. La marge d'erreur est de 1,1%.