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samedi 10 octobre 2020

Les fortifications de la ville de Fribourg

 

Les fortifications de la ville de Fribourg ont été construites au Moyen-Âge entre le XIIIe et le XVe siècle pour protéger la ville. Aujourd’hui, l’enceinte de protection, conservée sur de longs mètres, forme l’ensemble le plus important de l’architecture militaire médiévale de Suisse. Elle est ouverte au public et peut être visitée


La topographie de la ville fut un atout lors de sa naissance. Les falaises abruptes en molasse et les méandres de la rivière Sarine constituaient une barrière naturelle contre l’ennemi et les invasions. Les fortifications furent donc édifiées à l’ouest et formèrent ainsi une enceinte de protection de la ville.

Les fortifications de la ville de Fribourg se composent de portes et de tours reliées en partie par des remparts. Elles comptent six tours, cinq portes, sept tronçons de remparts et un grand bastion. Cette muraille d’au moins deux kilomètres de long protégeait jadis la ville. 



Au fil du temps, Fribourg connut des modifications dans sa planification urbaine et c’est ainsi que disparurent certaines fortifications. 

Les fortifications de la ville de Fribourg furent construites au Moyen Âge, entre le 13ème et le 15ème siècle. La topographie de la ville était un atout pour la création de la ville. Ses falaises abruptes en molasse et les méandres de la rivière Sarine constituaient une barrière naturelle contre l'ennemi et les invasions. 

Vue des anciennes fortifications occidentales de Fribourg, 
Victor Bourgeois : Fribourg et ses monuments, 1921, pp. 184-185



C'est donc du côté ouest de la ville que les fortifications furent édifiées et formèrent ainsi une enceinte de protection de la ville. Au fil du temps, Fribourg connu des modifications dans sa planification urbaine et c'est ainsi que disparurent certaines fortifications.

Aujourd'hui, cet ensemble de constructions de défense forme l'ensemble le plus important de l'architecture militaire médiévale en Suisse.


La porte des Etangs, lieu de détente pour les citadins de Fribourg… 
Dessin de A. D. Schmid, gravure de C. Burckhardt. Milieu du XIXe siècle



Promenade appréciée des habitants de Fribourg au XIXe siècle, le site du futur quartier d’Alt offrait alors des abords pittoresques analogues à ceux que l’on peut encore admirer aujourd’hui aux abords de la chapelle de Lorette et de la Porte de Bourguillon. Bordé de remparts, avec ses tours (tour du blé, tour des étangs et tour d’Aigroz), ses prés et quelques bâtiments agricoles, le site ne survit pas longtemps à l’expansion naturelle de Fribourg, de plus en plus à l’étroit dans son périmètre médiéval.





La construction (1827) du Pensionnat des Jésuites et Grand Séminaire, énorme construction aujourd’hui disparue, vis-à-vis de l’actuelle rue du Père-Girard, mais surtout l’irruption du chemin de fer le long de la Rue du Nord, bouleversent les données initiales et entraînent, en 1861, la destruction de la porte des étangs et le comblement de ceux-ci, dans les années qui suivent.

Détail du Plan Stajessi, 1867. Les fortifications et la porte du Pré de l’Etang ont disparu, 
sacrifiées par le développement urbain et du chemin de fer



Pour visiter les remparts et fortifications de Fribourg, cliquez sur l'image






Les tours


La tour Henri



Construite au tout début du XVe siècle, porte le nom du maître d’œuvre Henri ou Thierry.

Sur le plan technique et esthétique, c'est l'œuvre la plus marquante de l'architecture des fortifications médiévales de Suisse, un Botta du XVe siècle! Ouverte à la gorge et de plan semi-circulaire, elle s'élève à 31 m au-dessus du sol dans un appareil régulier de pierre de taille, percé de très belles meurtrières. A la hauteur du sol, le mur est épais de 3 m.


La tour Rouge 


Elle date du milieu du 13e siècle.

La plus ancienne et la plus monumentale des tours fortifiées de Fribourg a été influencée par l'architecture des châteaux médiévaux; jusqu'en 1848, elle servit de prison et de lieu d'exécutions capitales. De plan carré, elle mesure 15 m de côté et 38 m de hauteur; au niveau du sol, les murs ont une épaisseur de 3 m.


La Tour des Chats 


Elle se trouve dans le quartier ancien de l'Auge.

La Tour des Chats, édifiée dans la seconde moitié du XVI siècle contre le rempart le plus ancien.

La Tour est ouverte à la gorge et de plan carré, elle mesure 33 m de haut.



La Tour de Dürrenbühl 


Elle fut construite au 13ème siècle. La porte et la tour furent érigées pour verrouiller le passage entre le Gottéron et la Sarine.

La construction de la tour de 4 niveaux commença vers 1370. La surélévation et le couronnement de mâchicoulis fut faite entre 1398 et 1406. D'une hauteur de 26 m, de plan carré et, à l'origine, ouverte à la gorge, elle est coiffée d'un toit en croupe du XVIIe siècle. En 1840, le rempart fut démoli pour construire la route de Bourguillon et le pont du Gottéron.


La tour des Rasoirs 


Elle fut érigée dans les années 1411 à 1414.

La désignation allemande (Vierpfundturm) fait référence aux canons qui y étaient entreposés au XVe siècle; son nom français demeure inexpliqué.


La mauvaise tour ou la "Porte des voleurs"

La Mauvaise Tour ou deuxième Porte de Morat


La Mauvaise Tour était l'ancienne porte de Morat, à Fribourg (Suisse). Elle était aussi appelée la « Porte des Voleurs » car elle servait de prison.

Cette fortification a été démolie en 1825 pour libérer de la place sur la route de Morat. 150 ans plus tard, le Musée d'art et d'histoire (MAHF) s'agrandit en annexant les anciens abattoirs qui étaient de l'autre côté de la route de Morat, et sous laquelle un passage fut creusé pour relier les deux bâtiments. En aménageant ce passage souterrain, le MAHF découvrit les ruines de la Mauvaise Tour, dont les traces sont marquées d'une couleur différente sur le sol. Au même endroit, dans une vitrine, on peut voir la clé de cette vénérable tour.


Les Portes


La porte de Morat 


Elle fut construite dans les années 1410 au bord d'un fossé naturel, qui était muni, au XIIIe siècle déjà, d'un pont fortifié du nom de Donnamary.

La tour, à l'origine ouverte à la gorge et de plan carré, s'élève à 34 m. Démolition en 1888 de l'ouvrage avancé du15e siècle pour permettre l'élargissement de la rue. Nouveau percement en 1950, cette fois ? travers le mur d'enceinte.


La porte de Berne 


Elle fut construite entre 1270 et 1290 et exhaussée dans les années 1380 et peu après 1400.

De plan carré et ouverte à la gorge, elle est haute de 24 m. Les vantaux de la porte sont conservés ainsi que des vestiges du système de pont-levis.


La porte de la Maigrauge


Haute de 4 à 8 m, forme un verrou inférieur dans la boucle de la Maigrauge.

Edifiée peu après 1350, elle possède depuis 1445 une petite bretèche.


La porte du Gottéron 


Elle faisait partie de la première fortification du XIIIe siècle.

Son état actuel remonte au XVe siècle et à 1627. Haute de 14 mètres, elle ferme l'accès aux gorges du Gottéron, où se trouvait le quartier des moulins et des martelleries du vieux Fribourg.


La porte de Bourguillon 




Elle forme un verrou supérieur dans la boucle de la Maigrauge. C'est la seule partie de l'enceinte qui soit construite en pierre de taille et en moellons.

Erigée au milieu du XIVe siècle, exhaussée à la fin du XVIe siècle, la tour s'élève à 14 m de haut. Du côté est se trouve un fossé avec des restes d'un mur extérieur. La tour de la Poudrière explosa en 1737 et ne fut pas reconstruite. La tour-porte, érigée au milieu du XIVe siècle et exhaussée dans les année 1420, est ouverte à la gorge. De plan carré, elle est construite en tuf et en molasse et surmontée d'un toit en croupe du XVIe siècle.


Le Grand boulevard, fortification du Belluard


















C'est une construction des années 1490. L'ancienne forteresse d'artillerie reste avec le Munot de Schaffhouse (construit après 1563) la seule œuvre de ce type conservée en Suisse.

A Fribourg, c'est le dernier des trois boulevards de la partie endommagée, au nord et à l'ouest de la ville. Il est composé d'une tour, les "Curtils novels" (nouveaux jardins), datant de 1400, puis refait, peu avant 1500, dans un grand appareil de molasse d'une haute perfection technique. Au 17e siècle, on adapta les meurtrières aux nouvelles techniques de l'artillerie.

En forme de U renversé, le boulevard compte environ 35 m d'épaisseur. Deux galeries de bois subdivisent la partie semi-circulaire en deux étages.

Dans cette enceinte historique se tient chaque année de grandes manifestations tels que le Festival Belluard-Bollewerk et l'Open-air Cinéma.


Les remparts


Le rempart de Bourguillon 


Il a été construit en pierres taillées et en moellons de molasse (blocs de pierre taillés grossièrement utilisés pour la construction des murs). Cette muraille, qui mesure jusqu'à 5 mètres de haut, se situe entre la porte de Bourguillon et les remparts naturels que sont les falaises de la Sarine .

Au 18ème siècle, on y installa un dépôt de poudre qui explosa le 9 juin 1737. Maintenant il ne reste plus que les ruines de la partie inférieure de la construction (les soubassements).


Le rempart du Funiculaire 



Il commençait au couvent des Ursulines et se terminait au bord de la Sarine.

Cette architecture date du XIIIème siècle.

Le rempart était en tuf à la base (pour isoler de l'humidité), les murs étaient en molasse (qui est la pierre typique de la région de Fribourg), et l'intérieur en pierres soudées avec du mortier.

Il fait partie de la 3ème ceinture de remparts qui entouraient la ville de Fribourg.

La porte la plus proche est la porte de la Maigrauge qui se trouve de l'autre côté de la Sarine.

Les escaliers du funiculaire longent le parcours de cet ancien rempart. Dans les années 1980, le rempart a été détruit puis reconstruit en béton.


Le Rempart de la Grand-Fontaine


Cette fortification partait du château des Zaehringen, fondateurs de la ville, et se terminait à la Place du Pertuis. L'Hôtel de Ville actuel, siège du gouvernement cantonal, a été construit en 1504 à l'emplacement exact de l'ancien château féodal.


Le Rempart du Palatinat


Ce rempart était construit en tuf dans les fondations (pour isoler le mur contre l'humidité), les murs étaient bâtis ensuite en molasse, pierre friable que l'on trouve dans la région de Fribourg, et remplis avec des pierres soudées au mortier (mélange de sable d'eau et de ciment).

Le rempart du Palatinat, construit au XIVème siècle lors d'un agrandissement de la ville, prolonge les remparts existants. Il commence à la porte de Morat et finit aux falaises de la Sarine qui dominent les Neigles.

Il a été modernisé en 1648 par l'architecte de ville Jean-François Reyff. On peut y observer les meurtrières à canons, au niveau du sol, qui remplaçaient les anciennes meurtrières pour les archers.

L'échauguette, petite tourelle d'angle, servait aux soldats pour surveiller les angles morts du rempart.


Remparts du Belluard


Le rempart du Belluard fait partie de la dernière ceinture de remparts datant du XVème siècle. Cette muraille, qui relie la tour des Rasoirs à la porte de Morat, est interrompue entre le Belluard et la tour des Rasoirs. Elle possède un chemin de ronde, des meurtrières étroites et un hourd. Les meurtrières, qui permettaient aux archers de tirer sur l'ennemi, sont des ouvertures étroites pratiquées dans le mur. 

Le hourd en bois est la partie supérieure et couverte des remparts qui permettait de se protéger des vents, des précipitations et des flèches de l'ennemi. Le rempart est fait en tuf à la base, en molasse et en pierres soudées avec du mortier. La molasse, qu'on trouvait particulièrement dans la région de Fribourg, est une pierre calcaire, grisâtre et friable. Le rempart intègre encore une tour sans nom haute de 9 mètres.


Le Rempart du Collège 


Ils descendent le long des escaliers du Collège Saint-Michel (collège jésuite fondé en 1582) puis rejoignent la rue de Lausanne. Cette architecture date du XVe siècle.


 
Le rempart de la Motta



Vous êtes devant une maison ? Pas tant que ça ! Contournez-la et vous découvrirez un bout d'un rempart datant du XIVème siècle.  Une fois les remparts devenus inutiles, ils devenaient parfois le mur d'une nouvelle maison. Les remparts mesuraient environ 5 mètres de haut en général. Mais ce rempart-là ne fait que 2,5  mètres de haut et 1 mètre de large.


Les remparts du quartier de l'Auge










Egger Ph.