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lundi 26 octobre 2009

Armée : trop de pécule dépensé pour l’informatique

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L’armée a trop dépensé en matériel informatique, indique dimanche dans la presse le ministre de la Défense Ueli Maurer. Son chef André Blattmann estime lui qu’il manque 725 millions de francs par an à l’armée pour remplir son mandat. Enfin, Fulvio Pelli pense que des jets peuvent être achetés.

Alors que l’armée manque de moyens dans tous les domaines, elle a dépensé ces dernières années des centaines de millions de francs en matériel informatique. On a tout simplement trop acheté, a reconnu Ueli Maurer dans un entretien accordé au SonntagsBlick.

Comme exemple le plus parlant, il cite le système d’information et de conduite FIS des Forces terrestres, acheté pour environ 700 millions de francs sous l’égide du chef de l’armée d’alors Christophe Keckeis et du ministre de la Défense Samuel Schmid. Le FIS aurait dû permettre aux hauts gradés de diriger les batailles depuis un écran d’ordinateur. Or, il n’en est rien pour l’instant.

Bien que le système ait déjà été acquis dans les programmes d’armement 2006 et 2007, il ne pourra être introduit qu’à partir de 2011 et ce n’est qu’à partir de 2015 qu’il pourra être complètement utilisé par la troupe, selon Ueli Maurer. On peut toutefois se demander si le logiciel sera alors encore à la pointe, relève le conseiller fédéral.

Remettre de l’ordre dans la jungle

Le FIS n’est toutefois pas le seul fiasco informatique de l’armée : au total, l’institution a acquis ces dernières années quelque 500 programmes d’ordinateur différents. "Mais il ne sont pas compatibles, ils ne peuvent pas communiquer entre eux", déplore le ministre de la défense. Il existe en outre environ 2000 applications, dont une partie a été développée au sein même de l’armée. "Nous ne sommes tout simplement pas en mesure de tout exploiter."

Le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a décidé de remettre de l’ordre dans cette jungle. Ueli Maurer veut supprimer une partie de ces coûteux logiciels. Pour régler les "bugs", l’engagement de 50 informaticiens supplémentaires a été récemment approuvé. Une "task force", comprenant des experts externes, a par ailleurs été instituée, pour que, dans cinq ans, tout le système informatique fonctionne.

Le conseiller fédéral ne veut pas désigner de coupables. L’armée a été réformée en permanence et le Parlement a chaque fois accepté le programme d’armement, relève Ueli Maurer. "Ce serait facile de chercher maintenant un unique coupable".

Il manque 725 millions de francs

Alors que le ministre de la Défense Ueli Maurer réclame un demi-milliard de francs de plus par année pour l’armée, le chef de l’armée André Blattmann estime lui qu’il manque même 725 millions par année pour que ses troupes puissent remplir leur mandat.

André Blattmann accepte certes que les politiciens veuillent économiser, a-t-il dit dans un entretien accordé au journal alémanique Sonntag. "Mais cela signifie que seules deux brigades sur neuf sont suffisamment équipées."

Cela signifie aussi que les soldats ne disposent pas d’assez de véhicules pour remplir leur mission. Cette mission se situe avant tout dans la sécurité intérieure, selon le chef de l’armée. Et de citer par exemple la surveillance de l’axe de transport entre Bâle et Chiasso (TI) ou des centrales électriques.

Le premier militaire du pays est aussi prêt à accepter un redimensionnement de l’armée, dit-il. Cela remettrait toutefois en question le système de milice.

André Blattmann est toutefois confiant pour obtenir davantage de moyens à partir de 2011, malgré le programme d’économies du Conseil fédéral. Car selon lui, l’armée, contrairement à d’autres secteurs, a déjà économisé ces dernières années.
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ATS