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samedi 4 décembre 2010

Les Colombettes à nouveau gruériennes

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La Fondation des amis de Clos Fleuri, qui s'occupe de personnes handicapées, a racheté le bâtiment. Elle souhaite y créer une «ferme» pédagogique, un centre de jour et une pinte ouverte à tous.

Lyôba. Les Colombettes sont à nouveau fribourgeoises. Gruériennes, même. Dès le 1er janvier, la Fondation des amis de Clos Fleuri sera propriétaire du bâtiment situé à Vuadens, mis en vente cet été par l'Anglais Matthew Rampton. Elle va le mettre à disposition de la Fondation Clos Fleuri, qui chapeaute le centre scolaire et éducatif à Riaz ainsi que les ateliers de production et les homes à Bulle - des institutions destinées aux personnes en situation de handicap mental ou de polyhandicap. «L'année passée, quand j'ai vu que M. Rampton avait acheté les Colombettes, je me suis dis que nous aurions dû l'acquérir. Quand il l'a remis en vente, j'ai pris tout de suite mon bâton de pèlerin pour entrer en contact avec lui», explique Charles Butty, directeur de la Fondation Clos Fleuri. «En parallèle, je devais rapidement tracer un projet pour ce site.» Il ne dira pas le montant de la transaction financée grâce aux dons «patiemment accumulés depuis de nombreuses années» - M. Rampton aurait acheté les Colombettes entre 1,8 et 1,9 mio selon les chiffres articulés à l'époque. Les caisses de la fondation sont-elles vides désormais? «Vous en déduisez ce que vous voulez», lâche Charles Butty.

Des mets typiques

Cet avant-projet, dévoilé sur un document de plusieurs pages, c'est un «Centre d'activités et de vie» qui comptera plusieurs volets. Une «ferme» pédagogique offrira la possibilité à des personnes en situation de handicap mental de travailler dans un contexte rural, qui deviendra un nouveau lieu de visite pour tous. Le terrain de 25 000 m2 permettra la construction de parcs avec abris pour des ovins en tous genres, des ânes, des poneys, des lamas, cochons laineux et des animaux de basse-cour. La création d'un jardin potager est aussi évoquée. Charles Butty, qui a consacré son mémoire de fin d'études au thème du travail à la ferme, est toutefois prudent: ce type d'interactions entre l'humain et la nature ne conviendra pas à tous. «Cette offre va répondre à un besoin. J'ai l'impression que nous devrons refuser du monde plutôt que l'inverse. Mais pour l'instant, je ne souhaite pas avancer de chiffres sur la fréquentation». Du côté de la restauration, le projet prévoit de conserver telle quelle la pinte du vénérable bâtiment et de proposer des mets traditionnels d'alpage, comme du jambon à l'os et de la soupe de chalet, ainsi qu'un menu du jour. Elle serait tenue en intégrant des personnes en situation d'handicap en cuisine, au service et au nettoyage. La grande salle «La Grange» pourrait accueillir des banquets organisés par des traiteurs. «Une intégration inversée», c'est-à-dire des personnes en situation de handicap qui offrent l'hospitalité à des valides, ce qui plaît beaucoup à Charles Butty.

Aura mythique du lieu

Le toit du vénérable bâtiment abritera aussi un centre de jour. Des personnes adultes déficientes intellectuellement pourront y pratiquer des activités artisanales, culinaires, artistiques, culturelles ou sportives. Afin de favoriser leur épanouissement. Un appartement communautaire, situé dans les actuelles chambres d'hôtel, permettra à six ou huit personnes - travaillant sur le site ou non - d'y vivre.Pour Charles Butty, l'atmosphère mythique du lieu sera également bénéfique. «Cette aura va se répercuter sur les personnes qui le fréquentent et ont besoin d'être revalorisées», note le directeur, qui souligne l'originalité du concept: «Cette offre de travail en milieu rural pour les personnes handicapées n'existe pas dans le canton. Nous allons aussi créer des synergies, de manière naturelle, avec l'école spécialisée pour enfants à Riaz et les homes.» Mais la qualité des échanges primera sur leur quantité.

Ouvert dans 1 ou 2 ans

Côté aménagements, le directeur de la fondation ne pense pas devoir réaliser trop de travaux. «Le bâtiment répond déjà à nos besoins. Nous devons monter quelques séparations et l'aménager pour qu'il soit accessible aux personnes à mobilité réduite», glisse-t-il. Combien coûteront ces transformations? Charles Butty ne donnera pas de chiffres. La fondation fait pourtant un appel aux dons pour financer ces travaux. «Notre but est de rendre cet endroit beau et accueillant et nous sommes sûrs que beaucoup de personnes auront du plaisir à s'y associer», poursuit-il. Les rentrées financières détermineront les détails du projet final. Qui précisera également le nombre d'emplois pour les personnes souffrant de handicap et pour le personnel d'encadrement. Ce nouveau document plus étoffé permettra de renouer contact avec les services cantonaux. La fondation estime qu'il faudra encore patienter un an ou deux avant que les portes des Colombettes s'ouvrent à nouveau.

Tamara BONGARD